Le sommet conjoint des chefs d'État et du gouvernement de la communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) a examiné, ce samedi 8 février, le rapport de la réunion conjointe des ministres de l'EAC et de la SADC tenue un jour plutôt sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC.
Selon le communiqué final, les chefs d'État et de gouvernement de la SADC et de l’EAC ont souligné que l'engagement politique et diplomatique est la solution la plus durable au conflit dans l'est de la RDC.
Le Sommet conjoint a ordonné aux chefs des forces de défense de l'EAC-SADC de se réunir dans un délai de cinq (5) jours et de fournir des orientations techniques sur :
a) cessez-le-feu et cessation des hostilités immédiates et inconditionnelles ;
(b) la fourniture d'une assistance humanitaire, y compris le rapatriement des personnes décédées et l'évacuation des blessés ;
(c) Élaborer un plan de titrisation pour Goma et ses environs ;
(d) l'ouverture des principales routes d'approvisionnement, notamment Goma-Sake-Bukavu ; Goma-Kibumba-Rumangabo-Kalengera-Rutshuru-Bunagana ; et Goma-Kiwanja-Rwindi-Kanyabayonga-Lubero, y compris la navigation sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu ;
(e) réouverture immédiate de l’aéroport de Goma, et
(f) donner des conseils sur d’autres interventions de facilitation connexes.
Depuis l'occupation de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, par la rébellion du M23 soutenue par l'armée rwandaise, la situation sécuritaire et humanitaire s'est détériorée davantage. Avec plus de 3000 morts et plus de 2000 blessés, des voix ne cessent de se lever pour appeler à la facilitation où à l'ouverture d'un couloir humanitaire pour apporter de l'assistance aux populations en détresse.
Les Nations-Unies et organisations humanitaires sont unanimes, l'aéroport international de Goma et d'autres voies bloquées jusque-là doivent être ouvertes et reprendre les activités pour faciliter l'ouverture du couloir humanitaire conformément aux principes du droit international en période de guerre.
Clément MUAMBA