La crise sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo continue de mobiliser les efforts diplomatiques internationaux. Ce mardi, le président du Conseil européen, António Costa, a annoncé avoir eu des échanges avec les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) au sujet du conflit en cours.
"J'espère que des discussions constructives auront lieu à Dar es-Salam sous les auspices de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE). Il faut trouver une solution durable à long terme pour la stabilité de la région", a déclaré António Costa sur X (anciennement Twitter).
De son côté, le président rwandais Paul Kagame a indiqué avoir eu une "conversation fructueuse" avec António Costa, soulignant un "besoin de désescalade effective et d’une résolution du conflit qui privilégie le dialogue politique et garantit une paix durable". Il a également insisté sur la responsabilité des parties impliquées dans la recherche d’une solution et s’est félicité de la coopération continue entre l’Union européenne et le Rwanda dans plusieurs secteurs clés.
Alors que ces échanges diplomatiques se multiplient, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a salué la tenue du sommet conjoint CAE-SADC, prévu les 7 et 8 février en Tanzanie. Dans un communiqué publié depuis Bujumbura, l'organisation a qualifié cette rencontre d’"occasion cruciale" pour s’attaquer à la crise sécuritaire et humanitaire qui touche des millions de civils dans la région.
La CIRGL a également pris note de la déclaration unilatérale de cessez-le-feu du M23, entrée en vigueur le 4 février, et a exprimé l’espoir qu’elle sera respectée pour permettre une résolution politique du conflit. L’organisation appelle toutes les parties à "s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les perspectives de paix" et à garantir un accès humanitaire aux populations affectées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le sommet conjoint de Dar es-Salam, qui réunira les chefs d’État de la CAE et de la SADC, est attendu comme un moment clé dans la gestion de cette crise qui oppose la RDC et le Rwanda sur la présence de l’armée rwandaise et du M23 sur le territoire congolais. Le processus de Luanda et celui de Nairobi devraient être au centre des discussions pour tenter d’amorcer une désescalade durable.