L'opposant Congolais, Delly Sessanga a également dénoncé la guerre imposée par les rebelles du M23/AFC appuyés par le Rwanda, dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Dans une vidéo, le président du parti Envol qui estime que la guerre évolue grâce aux facilitations internes, en a appelé à une attention particulière sur l'armée, la police, le renseignement, la justice et l'administration territoriale.
« Des solutions existent et elles ont été proposées. Certes, cette guerre ne date pas d'aujourd'hui. Mais sa résurgence et son escalade sont le résultat du manque de vision et de prise en charge adéquate de la question de la sécurité de notre pays et sa diplomatie. Cette défaillance des politiques a contaminé tous les piliers de notre État, de notre République et corrompu notre démocratie », a-t-il déploré.
Et d'ajouter :
« Pour y faire face, se lever avec courage, avec rigueur et méthode et se dire que le sens commun ne suffit pas. Il faut donc impérativement une réponse appropriée à cette guerre. Notre réponse doit être désormais intégrée et réfléchie en tenant compte de toutes les problématiques liées à la sécurité de notre pays et à la nécessité de la reconquête de tous les espaces perdus. Il nous faut donc une attention particulière sur la question de l'armée, de la police, du renseignement, de la justice et de l'administration territoriale, qui ne peut plus être prise à la légère ».
Delly Sessanga insiste sur la cohérence de la conduite de l'action sécuritaire pour que le Congo affronte la situation dans sa partie orientale. L'ex député national pense aussi que la présence de l'armée rwandaise ne devrait pas dédouaner ceux qui ont la charge de la conduite de la nation. Il invite, par ailleurs, la population congolaise à la vigilance et adresse un message de soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC).
Mardi dernier à l'ONU, une deuxième réunion du conseil de sécurité s'est tenue à l'intervalle de 48 heures après celle du dimanche. Plusieurs États ont clairement condamné l'agression que mène le Rwanda sur le sol Congolais tout en l'invitant à retirer ses troupes avec environ 4 000 hommes selon le dernier rapport d'experts des Nations unies.
La ministre des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter des sanctions ciblées contre la chaîne de commandement de l'armée rwandaise (RDF) et les responsables politiques de Kigali, dénonçant une "agression manifeste" et une crise humanitaire d’ampleur croissante à Goma. Elle a également accusé Kigali d’être responsable de la mort de soldats sud-africains, malawites et uruguayens engagés dans les opérations de maintien de la paix.
Samyr LUKOMBO