Les journalistes de la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga se sont mobilisés spontanément après l'annonce du meurtre de Patrick Adonis Numbi Banze dans la nuit du mardi par des brigands par machette. La victime est un journaliste et directeur de la télévision Pamoja Canal. Il a été tué par des bandits armés de machettes, au quartier Upemba alors qu’il rentrait à son domicile après le travail.
Lors de la marche spontanée de ce mercredi, les journalistes membres de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) Haut-Katanga se sont rendus notamment à l'Assemblée provinciale et au gouvernorat mais n’ont pas pu déposer leur mémorandum. Marianne Mujng Yav, vice-présidente nationale de l'UNPC qui était dans la suite a dit toute son indignation face à l'insécurité accrue à Lubumbashi et l'indifférence des officiels à recevoir le mémorandum des chevaliers des journalistes.
"Nous sommes en colère et indignés en même temps. La presse du Grand Katanga a perdu Patrick Adonis Numbi sauvagement tué par machette. Nous sommes au regret de constater que le gouverneur qui a toujours dit qu'il est ami de la presse ne l'est pas, il a refusé de recevoir notre mémorandum. Nous refusons, par ce geste, l'assistance des officiels aux obsèques de notre confrère ", dit-elle dans l'enceinte du gouvernorat du Haut-Katanga.
Cette marche est partie du club de presse de Lubumbashi, au centre ville, en passant par l'Assemblée provinciale avant de chuter au niveau du bâtiment du gouvernorat du Haut-Katanga. Sur plusieurs banderoles, on pouvait lire "justice pour Patrick Adonis" ou encore "trop c'est trop". Le corps du journaliste Patrick Adonis Numbi Banze est actuellement à la morgue de la rue 8 au quartier Upemba de la commune Katuba.
En novembre 2024, une autre journaliste est également tombée dans le filet des délinquants, cette fois à Kinshasa. Jemimah Mogwo Mambasa, journaliste à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) agressée, est morte dimanche 24 novembre à l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa, où elle avait été admise. L'incident s'était, à l'époque, produit sur l’avenue de la Libération, ex-24 novembre non loin du camp Kokolo, alors que la journaliste était en quête d’un moyen de transport pour rejoindre son domicile. C’était la nuit après son journal. Ce nouveau cas de Patrick Adonis Numbi à Lubumbashi vient soulever à nouveau le problème de l'insécurité qui touche non seulement les journalistes, mais aussi les autres couches de la population avec la présence des délinquants communément appelés Kulunas.
José Mukendi