Nord-Kivu: plus de 50 civils tués en une semaine par les ADF à Bapere et Baswagha (Société civile)

Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni
Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni

Plus de cinquante (50) personnes ont été tuées pendant la semaine des festivités par des rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) à Bapere et Baswagha, deux entités situées dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. 

Selon la société civile du secteur des Bapere, ces tueries ont été enregistrées dans des villages des groupements Babika et Baredje en secteur des Bapere et dans d'autres des groupements Manzia et Mwenye en chefferie des Baswagha où des ADF sont de passage. 

Samuel Kagheni, président de la société civile des Bapere, indique qu’en plus des personnes tuées, les rebelles se sont livrés à des incendies des maisons des habitants.

"Les ADF ont exécuté plus de 50 civils dans le secteur de Bapere et en chefferie des Baswagha, notamment à Manzia. Ils ont tué dans les villages de Kodjo, Robinet, Makele, Kili, Bilentu, Mangoya, Kaheku, Byambwe, Vuthatha, Mambume… Il y a encore des corps qui gisent au sol sur le lieu du drame. C'est depuis la nuit du 22 décembre jusqu'au 31 décembre que les rebelles ont commencé à mener des attaques contre les populations civiles", a déclaré à ACTUALITE.CD,  Samuel Kakule Kagheni. 

Il signale que ces incidents ont contraint plusieurs habitants à se déplacer vers Manguredjipa (Bapere) et Nziapanda (Baswagha) où sont présents les éléments des FARDC et de UPDF. Les personnes les plus affectées sont des enfants, des femmes ainsi que des personnes du troisième âge.

"Pour l'instant, l'urgence pour notre armée, c'est d’aller en offensive contre les assaillants pour libérer les zones occupées", a exhorté Samuel Kakule Kagheni.

D'après des sources concordantes, ces ADF proviennent de la région de Bandulu et semblent regagner celle de Beni d'où ils sont venus en juin dernier, via la même trajectoire empruntée lors de leur entrée en secteur des Bapere. Ils se seraient subdivisés en groupuscules pour réussir à se dissimuler et à contourner les positions militaires récemment érigées dans la zone, à en croire des habitants.

D’autres sources rapportent que le mouvement suspect des ADF est déjà signalé à quelques kilomètres de la localité de Cantine (territoire de Beni),  par des agriculteurs.

Pour sa part, le colonel Mak Hazukay, porte-parole de l’armée, rassure sur l’implication des forces de défense et de sécurité pour restaurer la sécurité dans cette zone. En même temps, il appelle à la coopération de la population pour “neutraliser l’ennemi”.

Josué Mutanava, à Goma