Des feux d'artifice lancés dans les rues, une circulation dense sur les grandes artères, musique et cris de joie décrivent l'ambiance festive de Kikwit, ville économique de la province du Kwilu. En cette soirée de fin d'année, le climat est particulier. Plusieurs habitants se sont rassemblés au rond-point Métro, où des feux d'artifice illuminent le ciel, électrisant l'ambiance dans ce carrefour de bars et d'espaces publics. Sur le Boulevard national, piétons, motards et véhicules provoquent des embouteillages. Les bars et terrasses sont débordés, leurs clients débordant souvent sur la route principale. Aux bars La Joie et Mik-Mak, des centaines d’habitants contemplent les jets de feux d’artifice, poussant des cris de joie dans une atmosphère de liesse.
Cependant, cette euphorie n'est pas exempte de dérapages. Une forte présence de mineurs est constatée dans des lieux publics stratégiques comme Métro, Débout Congolais, La Joie et Facebook. Filles et garçons, souvent visiblement en état d'ébriété, se livrent à des danses jugées obscènes, sous le regard indifférent de certains adultes. Des scènes de chutes et d'excès ont également été observées, les jeunes s'aidant tant bien que mal à se relever.
Si la nuit reste festive pour beaucoup, les lendemains du 1er janvier pourraient être préoccupants. Les craintes d’abus, d’accidents de la route et de disparitions d’enfants planent sur cette célébration marquée par un certain laxisme.
Jonathan Mesa