Dix-sept Chinois, accusés d’exploitation illicite de minerais, ainsi que leurs collaborateurs congolais, ont été arrêtés et présentés à la presse ce 20 décembre 2024 par le gouvernement provincial du Sud-Kivu.
Selon les autorités provinciales, ces Chinois étaient actifs dans des mines à Walungu sans disposer d’aucun document légal. “Ce sont des Chinois sans papiers qui travaillaient dans ces sites en toute illégalité”, a déclaré Bernard Muhindo, ministre provincial de l’Économie et des Finances.
“Nous étions une délégation de 21 personnes lorsque nous nous sommes rendus sur le site. Dès notre arrivée, nous avons constaté que le site était en activité, avec des éléments de la police des mines présents sur place, ainsi que des Congolais qui y travaillaient”, a expliqué Bernard Muhindo.
Le ministre a affirmé qu’aucun des travailleurs étrangers n’a pu fournir des documents justifiant leur présence ou leurs activités.
“Nous leur avons demandé de présenter leurs documents. Rien. Pas de certificats, pas de statuts, pas de RCCM (Registre de commerce et de crédit mobilier), pas d’identification nationale. Absolument rien”, a-t-il souligné.
Sur le site, environ 60 Chinois étaient présents, mais seuls les responsables, quatre chauffeurs et un interprète ont été interpellés. “Tous les Chinois rencontrés sur place étaient sans pièces d’identité”, a ajouté le ministre.
Lors de l’opération, une autre découverte a été faite dans la nuit : un convoi de quatre véhicules taxis transportant 14 Chinois sans papiers ni autorisations valides a été intercepté. “Ces Chinois provenaient des sites miniers, accompagnés de policiers armés qui n’avaient ni ordres de mission ni feuilles de route”, a dénoncé Bernard Muhindo.
Actuellement, les 17 Chinois interpellés sont détenus à la prison centrale de Bukavu, en attendant les suites de l’enquête.
Justin Mwamba