Dans une déclaration lors d'une parade extraordinaire au stade de l'unité, le commissaire Provincial de la Police, le commissaire divisionnaire adjoint Eddy Mukuna, a confirmé qu'il n'y aura pas de courtoisie routière en province du Nord-Kivu pour cette fin d'année 2024. Cette annonce, faite ce vendredi 20 décembre 2024, a suscité de vives réactions au sein de la population, surtout à l'approche des festivités de fin d'année.
La décision du Commissaire Eddy Mukuna repose sur un contexte sécuritaire jugé incertain. Il a souligné l'importance d'un contrôle et d'un suivi rigoureux par les forces de l'ordre, estimant que cela est essentiel pour maintenir l'ordre public dans une province où les défis sécuritaires demeurent préoccupants. Ainsi, la police de circulation routière continuera ses opérations de contrôle des documents de bord, comme c'est la norme, mais avec un engagement à faire preuve de courtoisie envers les conducteurs, en particulier ceux qui respectent la loi.
"Vous êtes sans oublier qu'aujourd'hui notre province est entrain de subir une guerre injuste imposée par le Rwanda par ses mots que je vous informe qu'il n'y aura pas de courtoisie routière cette année à cause de l'insécurité. La police de circulation routière va contrôler comme d'habitude seulement les éléments qualifiés seront courtois envers la population", a-t-il conclu.
Cette annonce intervient alors que la société civile urbaine de Goma avait récemment exprimé des préoccupations concernant la sécurité et le bien-être des citoyens durant la période festive. Dans un contexte où les ressources peuvent être limitées, elle avait appelé les autorités à instaurer une courtoisie routière ainsi qu'un allègement fiscal, permettant ainsi aux habitants de célébrer les fêtes sans trop de contraintes.
Les réactions à cette décision sont variées. D'un côté, certains citoyens comprennent la nécessité de maintenir un contrôle strict en raison des conditions de sécurité. De l'autre, d'aucuns expriment leur frustration, arguant que cette absence de courtoisie pourrait alourdir la charge sur les conducteurs, affectant ainsi leur capacité à célébrer les fêtes de façon sereine.
Josué Mutanava, à Goma