À la veille des élections prévues ce 15 décembre, les services de sécurité de Masi-Manimba ont interpellé un individu se faisant passer pour un superviseur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon les autorités locales, cet homme, actuellement en détention dans les locaux de l’Agence nationale de renseignement (ANR), aurait tenté d’approcher certains candidats pour leur proposer son appui en vue d’influencer les résultats des scrutins.
L’administrateur du territoire, Emery Kanguma, a déclaré à Actualité.cd que cet escroc faisait partie d’un groupe de quatre personnes, dont trois sont toujours en fuite. « À l’heure où je vous parle, il est en détention. Cet individu s’est présenté en tant que superviseur des élections, mais après vérification auprès du chef d’antenne, il s’est avéré qu’il n’était pas connu de la CENI », a-t-il expliqué.
Une tentative de corruption avortée
Lors de son audition, le suspect a reconnu avoir tenté de manipuler certains candidats en échange de faveurs. « L’homme n’a pas été envoyé par les candidats. Il est venu de son propre chef, profitant de sa connaissance du fonctionnement de la CENI pour escroquer d’autres aspirants aux élections », a précisé l’administrateur.
Un territoire marqué par des élections chaotiques
Masi-Manimba, située dans la province du Kwilu, porte encore les stigmates des violences électorales de 2023. Ces troubles, caractérisés par des fraudes, des actes de corruption et de vandalisme, avaient conduit à l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans la région. Plusieurs hauts responsables, dont des ministres et leaders locaux, avaient été directement impliqués, entraînant l’invalidation de leurs suffrages.
Jonathan Mesa depuis Masi-Manimba
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