Des villages se vident de leurs populations après les affrontements persistants entre les FARDC et les miliciens Mobondo au village Kitsakala et environs (territoire de Popokaba) dans le Kwango. Les détonations d'armes qui résonnent depuis vendredi 6 décembre créent une psychose généralisée et causent un déplacement massif des populations.
Selon la société civile du Kwango, les habitants convergent vers la cité de Popokaba pour être en sécurité. Cette situation risque d’avoir des conséquences humanitaires supplémentaires étant donné que dans la zone se trouvent plusieurs centaines de déplacés jamais assistés depuis le début de la crise sécuritaire.
"Les populations se sont déplacées, elles ont quitté là où il y avait le théâtre des affrontements entre les miliciens Mobondo et les FARDC. La population a peur de vivre ces affrontements, plusieurs personnes ont quitté leurs maisons, leurs familles pour se retrancher à Popokaba. La cité est submergée par les déplacés qui sont venus des villages où les affrontements ont été observés. C'est un mouvement massif. Lors des premiers affrontements, il y avait un déplacement des populations, maintenant il y en a encore. Malheureusement les déplacés n'ont jamais été assistés", indique à ACTUALITE.CD, Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
Il précise que la situation ne s'est pas totalement stabilisée. Des affrontements sont toujours en cours dans certaines zones. "Il y a un calme apparent. Même ce matin, les affrontements ont continué entre les miliciens Mobondo et les Fardc. Ce que nous déplorons, les affrontements se font en plein village", poursuit-il.
Samedi 07 décembre, l'armée avait rendu public un bilan de plus de vingt morts lors de ces affrontements. Au total 17 miliciens Mobondo ont été tués, 4 blessés et capturés par l'armée. 13 armes dont 11 de type calibre 12, une lance-roquettes RPJ7 avec sa roquette et un arme AK47 et plusieurs munitions de guerre et des cartouches ont été récupérés lors des affrontements qui ont duré plus d'une heure vendredi, d'après le porte-parole de l'armée. Le capitaine Anthony Mualushayi avait précisé que quatre autres miliciens ont été tués samedi, 9 armes de type calibre 12 et plusieurs cartouches ont été récupérées. La 11e région militaire a cependant déploré la perte de deux de ses soldats et trois autres blessés.
Jonathan Mesa