Des militaires des Forces armées de la RDC ont été impliqués dans un viol collectif de six femmes dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, au cours du mois d’octobre, selon un rapport publié par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Ce cas s’inscrit parmi les 15 incidents de violences sexuelles liées aux conflits documentés en octobre, touchant un total de 48 victimes adultes, un chiffre en nette hausse par rapport au mois précédent (cinq incidents avec neuf victimes). Les FARDC, le seul acteur étatique impliqué dans ces violences pour cette période, sont responsables de 12,5 % des victimes recensées.
Le BCNUDH a également documenté 412 violations des droits de l’homme en octobre à travers la RDC, affectant 909 victimes, dont 156 femmes et 41 filles. Ces chiffres montrent une diminution de 35 % par rapport au mois précédent en termes de victimes, mais une augmentation de 30 % dans le nombre de violations recensées par rapport à septembre 2024.
Les provinces les plus touchées par ces violations sont le Nord-Kivu (221 cas, soit 54 %), l’Ituri (55 cas, soit 13 %) et le Sud-Kivu (51 cas, soit 12 %). Les violences sexuelles liées aux conflits restent une problématique majeure dans ces régions, où les groupes armés et, dans certains cas, les forces de sécurité, continuent de cibler les populations civiles.
Un problème récurrent
Les violences sexuelles impliquant les FARDC ne sont pas nouvelles. En 2023, des militaires congolais avaient déjà été identifiés comme des acteurs majeurs de violations des droits de l’homme dans les zones de conflit, notamment pour des violences sexuelles et des exécutions extrajudiciaires. Malgré les poursuites judiciaires annoncées contre certains responsables, les résultats concrets de ces procédures restent limités.