Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dresse un tableau sombre de la situation économique des communautés vivant dans la province du Nord-Kivu. Dans une note rendue publique jeudi 21 novembre, le CICR révèle que la population, principalement rurale, de cette partie du pays, fait face à une flambée des prix des produits de première nécessité, à la suite d’une baisse de la production agricole causée par la recrudescence des conflits armés.
D’après le CICR, cette situation de guerre combinée à l’insécurité alimentaire favorise un déplacement accru de la population et réduit leur accès aux champs.
« Les familles confrontées à une insécurité alimentaire grave se trouvent là où les conflits prolongés, comme dans l’Est de la RDC, rendent la production et l’acheminement de la nourriture extrêmement difficiles. À terme, l’effondrement de ces systèmes de production alimentaire finit par affaiblir les populations déjà vulnérables. Le respect du droit international humanitaire (DIH), essentiel pour la protection des civils lors de la planification et la conduite des hostilités, limite l’impact que les combats peuvent avoir sur la sécurité alimentaire des personnes en assurant, par exemple, l'accès aux champs et aux marchés, de même que l'accès des acteurs humanitaires aux communautés dans le besoin », a déclaré Myriam Favier, cheffe de sous-délégation du CICR dans le Nord-Kivu.
Pour atténuer cette situation, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC, indique avoir fourni une assistance alimentaire à plus de 112 600 personnes dans les zones affectées par les affrontements entre le 7 et le 29 octobre dernier.
Par ailleurs, le CICR appelle les parties en conflit à respecter le droit international humanitaire (DIH) afin d’aider les personnes touchées à subvenir à leurs besoins.
Selon les dernières statistiques du Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), la province du Nord-Kivu compte à ce jour le plus grand nombre de déplacés internes, soit 2,5 millions de personnes forcées de fuir en RDC.
Grâce GUKA