Masisi : deux jeunes tués et un autre blessé dans une nouvelle attaque des rebelles M23 à Kimoka

Selon plusieurs sources, deux jeunes ont été tués lundi 18 novembre par les rebelles du M23 dans la localité de Kimoka, située à environ 3 kilomètres au nord de Sake dans le groupement Kamuronza. Un autre a été blessé lors de l’attaque.

Une première source indique que les assaillants ont ouvert le feu depuis leur position à Busakara, ciblant des civils qui menaient leurs activités rustiques. « Ces jeunes partaient couper des arbres vers Kimoka, et nous avons appris que les M23 ont tiré sur eux. Ils sont morts sur le champ. Il s'agit de Faradja Joseph et Mutsibu Emmanuel ».

Cette information est confirmée par une deuxième source qui est une notabilité de Masisi. Elle précise même que les corps des victimes ont été transportés à la morgue à Goma. « C'était vers 11h que les rebelles du M23 ont tiré à bout portant sur deux jeunes garçons qui poussaient une trottinette chargée de bois de chauffe. Les deux ont succombé sur le coup et leurs corps ont été conduits à la morgue de l'hôpital CBCA Ndosho, tandis qu'un autre, a été blessé au niveau du pied ».

Joint ce matin par ACTUALITE.CD, le chef du groupement Kamuronza, le Mwami Primo Bauma a, en plus de confirmer l’incident, appelé la population à éviter de fréquenter la zone occupée par le M23. « Je demande à tous les habitants de la cité de Sake et Kimoka d'éviter de fréquenter les zones dangereuses, notamment celles qui sont sous le contrôle des M23. La sécurité des habitants de cette partie du groupement Kamuronza est notre priorité, et il est important pour nous de prendre des mesures pour nous protéger et protéger nos proches », a insisté le chef du groupement Kamuronza, le Mwami Primo Bauma.

Ce nouvel acte de violence s'inscrit dans un contexte inquiétant, car cette attaque fait suite à un drame similaire survenu une semaine auparavant. Au moins quatre civils ont été tués dans leurs champs à Bideyi, village de Kimoka. Les attaques s'intensifient dans cette zone, touchant également les localités voisines, notamment le groupement Mupfuni Shanga.

Les populations locales, déjà éprouvées par ces violences incessantes, expriment leur détresse et appellent les autorités compétentes à intervenir de manière urgente pour mettre fin à cette série de violence et protéger les civils pris au piège de ce conflit.

Josué Mutanava, à Goma