Le développement de la conjoncture économique au pays reste marqué par la stabilité du cadre macroéconomique. Selon la note d'information présentée par Madame la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi, à la vingtième réunion du conseil des ministres, cette situation est attribuable à la poursuite des efforts de coordination des politiques budgétaires et monétaires.
"Sur les marchés des biens et services, le taux d'inflation hebdomadaire se stabilisait à son niveau de la semaine passée à 0,11 %, portant le cumul annuel à 10,38 % contre 18,97 % à la même période en 2023. Le marché de change est demeuré relativement stable dans ses deux compartiments : le franc congolais se dépréciait de 0,37 % à l'indicatif et s'est apprécié de 0,47 % au parallèle", rapporte le compte rendu de la réunion.
Selon Malangu Kabedi Mbuyi, les cours mondiaux des produits intéressant l'économie congolaise, à l'exception du cuivre, ont globalement connu une tendance à la hausse au cours de la semaine sous analyse.
Considérant les facteurs de risques externes et internes, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé le maintien du dispositif de coordination des actions au niveau des politiques budgétaires et monétaires et la poursuite de l'exécution des réformes structurelles utiles à la transformation de notre économie.
L'amélioration du pouvoir d'achat des Congolais par la stabilisation du taux de change fait partie des six engagements du Président Félix Tshisekedi, annoncés lors de son investiture pour son second quinquennat. La question relative à la stabilité de la monnaie nationale est suivie de près au niveau du gouvernement central.
Malgré cette stabilité, des voix ne cessent de se lever pour critiquer la gouvernance économique du pays. Lors de son intervention au débat général sur le projet de budget 2025, le député national Augustin Matata Ponyo considère que la stabilité actuelle est "factice".
Clément MUAMBA