Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, a dressé un bilan alarmant de l'épidémie de Mpox qui sévit en République Démocratique du Congo, appelant la population à respecter les gestes barrières pour limiter la propagation du virus.
« Nous sommes à 31 000 cas aujourd'hui avec un peu plus de 988 décès, et ce depuis le début de l'année 2024. Nous avons des cas signalés dans presque toutes les provinces, avec certaines plus touchées que d'autres. Il y a deux types de virus qui circulent : le virus de type 1 (Clade 1 A), que nous connaissons depuis toujours, qui évolue dans les zones péri-forestières, notamment dans le Nord, et puis il y a cette mutation avec le virus 1B qui évolue plutôt dans la zone de l'Est. Ce dernier, qui se transmet davantage par voie sexuelle, a une capacité de propagation beaucoup plus rapide en raison de symptômes très discrets au début, ce qui fait que les gens ne s'en rendent pas compte avant de contaminer les autres. Autre fait très important, ce sont les enfants qui sont les plus touchés, souvent contaminés par des adultes, et malheureusement, ce sont eux qui meurent le plus. On constate que près de 70% des décès concernent des enfants de moins de 5 ans », a déclaré Roger Kamba.
Et d’ajouter :
« Cela met une pression énorme sur notre système de santé, car il est essentiel de sauver nos enfants le plus rapidement possible. Au-delà des gestes barrières que nous connaissons – se laver régulièrement les mains, se désinfecter avec des produits hydroalcooliques, éviter tout contact rapproché avec des personnes malades, surtout le partage d'objets tels que les vêtements, les draps – il y a une protection active qui est la vaccination, afin de limiter la propagation du virus », a-t-il conclu.
Le ministre de la Santé a également annoncé que la campagne de vaccination contre le Mpox débutera ce samedi 5 octobre dans les provinces de l'Est, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, avec les adultes en première ligne pour la vaccination.
Le ministre de la Santé a également annoncé le pays attend la réception de 4 500 tests de dépistage de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et 3 500 tests d'Africa CDC. Ceci pour améliorer l'identification des cas de mpox et différencier la maladie d'autres affections.
Actuellement, les 26 provinces de la RDC sont touchées par le Mpox, avec un taux de létalité particulièrement élevé dans les provinces de l’Équateur, du Sud-Kivu, du Sud-Ubangi, du Sankuru, de la Tshuapa, de la Mongala et de la Tshopo.
En août dernier, le gouvernement congolais avait annoncé le déblocage d’un fonds d'urgence, estimé entre 6 et 10 millions de dollars américains, pour soutenir la lutte immédiate contre l'épidémie de Mpox.
Pour rappel, l'Agence de Santé de l'Union Africaine (CDC Africa) a officiellement déclaré l'épidémie de variole du singe (Mpox) une "urgence de santé publique" en raison de l'augmentation rapide des cas en Afrique.
Grâce Guka