Fickin 11 : Kevin Mavakala s’entretient avec les cinéphiles autour de la valorisation des certificats et des opportunités durant des festivals

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Rencontre Kongo Panoramique avec Kevin Mavakala

La salle de cinéma de l’Institut français Kinshasa a accueilli, dans la matinée de ce jeudi 3 octobre, une conférence animée par Kevin Mavakala, directeur du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN), en marge de l’ouverture de la 11e édition de cet événement prestigieux. Cette conférence, portée sur « Les opportunités offertes par un festival de cinéma et comment donner de la valeur aux certificats reçus après les ateliers de formation », a rassemblé un public divers varié, composé de cinéastes, étudiants, professionnels du secteur, journalistes, et bien d’autres personnes. 

Kevin Mavakala a partagé, lors de cet échange ouvert au public, son point de vue sur l’importance stratégique d’un  festival de cinéma dans le développement des carrières artistiques, soulignant que ce dernier, en plus d’être un espace d’apprentissage et de formation, servent également de plateformes de visibilité et de réseautage entre cinéastes débutants et professionnels. À en croire ses mots, un festival de cinéma représente plus qu'une simple vitrine ; c'est un lieu de rencontres et d’échanges qui peut transformer la carrière d'un cinéaste.

« Lorsqu’on vient dans un festival de cinéma, on doit avoir des objectifs et des opportunités qu’on doit créer à soi-même. Il faut juste savoir qui vient au festival, il sera là à quel moment et qu’est-ce que je peux faire de lui. C’était important d’en parler, d’accompagner pour faire comprendre aux participants que dans un festival de cinéma y’a pas que le côté bling bling, y’a pas que la position d’échine; mais y a aussi un côté professionnalisme et business », a-t-il dit. 

Et de poursuivre :

« Un festival de cinéma n'est pas seulement un lieu de projection de films, mais aussi un espace de rencontre et d'échange d'idées qui peut ouvrir des portes insoupçonnées pour les talents émergents ».

Il a ensuite abordé la question de la valorisation des certificats obtenus lors des ateliers de formation. Mavakala a insisté sur le fait que ces certificats ne doivent pas être perçus comme de simples morceaux de papier, mais comme des preuves tangibles de compétences acquises et de développement professionnel. « Il est essentiel de comprendre comment utiliser ces certificats pour renforcer son CV, attirer l'attention des producteurs, et même obtenir des financements pour des projets futurs », explique-t-il.

En conclusion, Kevin Mavakala a réitéré l'engagement et les ambitions du FICKIN à promouvoir le cinéma congolais et à offrir des opportunités de formation et de développement aux jeunes talentueux sur le plan local et d’en faire une force sur laquelle le cinéma congolais allait s’appuyer dans le futur. 

« C’était très bon, ça nous a mis au parfum de ce que l’on souhaiterai faire à l’avenir, c’est une très belle initiative puisque quand on apprend il y a également des ouvertures. On a beaucoup d'idées, de projets, mais parfois on ne sait pas voir vers qui se laisser guider, vers qui aller. Cette conférence nous a servi à connaître comment saisir des opportunités et se mettre en contact avec des formateurs qui sont des professionnels », a dit Pascal, étudiant à l’académie des beaux-arts et participant à la conférence. 

Cette conférence a lancé les hostilités d'une édition prometteuse du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN) qui se tient jusqu’au 6 octobre prochain, avec une programmation riche et diversifiée, destinée à captiver les amateurs du septième art venus de divers horizons pour suivre leur passion. 

James M. Mutuba