Il ne se passe jamais six mois sans qu'un naufrage survienne sur les rivières de la province du Maï-Ndombe, entraînant de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables. Pour trouver des solutions définitives, le Gouverneur Nkoso Kevani Lebon a annoncé la tenue prochaine d'une tripartite entre le gouvernement provincial, les transporteurs et les armateurs. L'objectif de ces assises sera de déceler les causes profondes de ces naufrages, d'en établir les responsabilités et de proposer des solutions concrètes.
Lors de la conférence tenue samedi à Inongo, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Parmi celles-ci figurent : l'interdiction de navigation des embarcations vieilles de plus de deux ans, le balisage des rivières, ainsi que la coordination permanente entre les points de départ, les escales et les points d'arrivée des embarcations afin d'assurer une surveillance efficace.
Le Gouverneur a également annoncé la commande d'une première embarcation métallique pour tenter de résoudre ce problème. "Au lieu de toujours pleurer nos frères et sœurs à cause de ces naufrages sur nos lacs et rivières, il est temps d'avancer et de parler autrement du Maï-Ndombe. C'est pourquoi nous avons commandé le premier bateau en Turquie, et nous pourrions en fabriquer deux ou trois autres sur place. L'idéal serait d'avoir un chantier naval ici dans la province", a déclaré le Gouverneur Nkoso Kevani Lebon.
En 2024, la province du Maï-Ndombe a été endeuillée par deux naufrages en moins de cinq mois. Le premier a eu lieu en avril dernier sur la rivière Kwa, où, sur 272 passagers, 86 ont été portés disparus et 187 ont été sauvés. En août, une embarcation transportant près de 300 personnes en provenance d'Oshwe à destination de Nioki a chaviré au village Mazoko, sur la rivière Lukeni. Le bilan final fait état de 29 morts, 128 rescapés, et plus de 100 disparus, selon une estimation des personnes à bord.
Jonathan Mesa à Kikwit