Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), avec à sa tête, Dieudonné Kamuleta, aussi président de la Cour constitutionnelle ainsi que Jean-Paul Mukolo Nkokesha, procureur général près la Cour de constitutionnelle, a réaffirmé, à l'issue de sa rencontre avec Judith Suminwa, Première ministre, ce jeudi 5 août, sa volonté de travailler en étroite collaboration avec les autres pouvoirs de l'État.
Le CSM a formellement démenti toute tension avec le pouvoir exécutif, en lien avec les récents événements à la prison de Makala. « Ne nous mettez pas dans une approche de confrontation », a déclaré Dieudonné Kamuleta. « Nous sommes dans une approche telle que, tous ensemble, nous pouvons faire avancer la chose publique. C'est pour cela même que nous avons un cadre de concertation, qui existe depuis tout ce temps. Nous sommes déterminés à faire que la République puisse en sortir gagnante », a-t-il fait savoir.
Il a ajouté : « Nous ne voyons aucune institution non concernée par la bonne marche de notre pays. Collaborer, nous devons le faire parce que nous appartenons tous aux institutions du pays. Il n'y a pas de solution ou de miracles individuels. La solution pour la bonne marche de notre pays va passer par la collaboration et la main de toutes les institutions. En cela, nous allons réussir à faire rayonner la vision du magistrat suprême, le chef de l'État. »
Cette rencontre a été également l'occasion pour le CSM de présenter ses prévisions budgétaires pour l'exercice à venir.
Aussi, cette rencontre s'est tenue dans un contexte marqué par l'appel du CSM, lancé la veille, invitant les magistrats à poursuivre les arrestations et à continuer d'exercer leurs fonctions conformément à la loi, en dépit des récentes directives du ministère de la justice restreignant les transferts de détenus dans les prisons de Makala et de Ndolo.
Bruno Nsaka