Des centaines d'élèves de plus de 63 écoles de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu sont dans les difficultés totales de reprendre les activités scolaires, suite à l'occupation de leurs salles de classe par les déplacés de la guerre des M23 en provenance du Nord-Kivu. L'alerte est faite par la sous-division provinciale de l'éducation à Kalehe I.
Dans une correspondance adressée au gouverneur du Sud-Kivu avec comme objet: "Alerte sur l'occupation des salles de classe dans le groupement de Buzi par les déplacés internes en provenance du Nord-Kivu", Maheshe Ntaranyi Pascal, chef intérimaire de sous-division provinciale de l'éducation à Kalehe I liste 63 écoles touchées et dont les activités sont hypothétiques.
"La présence des déplacés dans les écoles peut perturber les cours, affectant l'apprentissage des enfants qui y sont inscrits. Cela peut entraîner des retards dans le programme scolaire et limiter l'accès à une éducation de qualité. Il s'observe aujourd'hui, un pléthore dans toutes les écoles du groupement de Buzi suite au déplacement massif de la population", indique M. Maheshe.
Cette autorité éducative précise que la situation est compliquée même sur le plan sanitaire.
"Les salles de classe ne sont généralement pas conçues pour servir de logements. Cela peut créer des conditions de vie insalubres et inappropriées pour les déplacés, élèves et personnel enseignant affectant leur santé mentale", martèle-t-il.
Depuis les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, plusieurs familles ont quitté la province du Nord-Kivu, principalement le territoire de Masisi pour se réfugier à Minova et ses alentours au Sud-Kivu.
Le sous-Proved appelle à des mesures urgentes pour favoriser les conditions d'enseignement des enfants.
"Il est essentiel de trouver des solutions durables comme la réhabilitation des infrastructures, la construction de nouveaux centres d'accueil pour garantir que les enfants puissent retourner à une éducation normale tout en répondant aux besoins des déplacés", recommande-t-il.
A Kalehe, les écoles, églises, centres de santé sont pris d’assaut par des déplacés de guerre venus du Nord-Kivu. Nombreux vivent dans des conditions difficiles. Les organisations locales plaident pour la construction des sites appropriés pour ces déplacés afin de faciliter le retour des élèves à l’école. La rentrée scolaire est effective depuis le lundi 2 septembre au pays.
Justin Mwamba