Concours de procès simulés à l’Unikin : Tshibangu Kalala salue une démarche qui vise à concilier la théorie à la pratique du droit

Les étudiants ayant participé au concours de procès simulés en compagnie de quelques enseignants
Les étudiants ayant participé au concours de procès simulés en compagnie de quelques enseignants

L'Université de Kinshasa, à travers l'association scientifique et culturelle « Cassation toge noire », a organisé, lundi 2 septembre, la remise des prix du concours de procès simulés en droit interne et international. 

Ce concours, parrainé par Tshibangu Kalala, professeur en droit international, vise à offrir aux étudiants un cadre pratique de renforcement de leurs compétences juridiques. Selon son parrain,  l'objectif est de « produire les meilleurs juristes possibles » en associant théorie et pratique du droit. 

« Nous avons jugé bon d’associer la théorie du droit et la pratique du droit. Ce concours se fait sur base de cas concrets. La vraie pratique, c’est celle à laquelle nous convions les étudiants en droit interne et droit international, pour vous faire comprendre tous les processus judiciaires tant pour les juges que pour les avocats. Ces juristes, il faut leur donner un cadre de renforcement des capacités, de formation de haut niveau. Nous leur apprenons comment rédiger un mémoire devant le tribunal, en développant trois volets : la loi, la jurisprudence et la doctrine », a expliqué le professeur Tshibangu Kalala.  

Présent, ainsi que d’autres professeurs, membres du comité scientifique, le professeur Lumu Mbaya,  chef de département de  droit de l’homme à l’Unikin a expliqué, pour sa part, que ce concours prépare également les étudiants à représenter le pays dans des compétitions internationales. 

« Les lauréats de ce jour vont constituer la trame de base pour la sélection des candidats aux prochains concours internationaux. Nous allons les confronter avec d'autres équipes, pour que nous arrivions à sélectionner les meilleurs d'entre eux, qui vont pouvoir représenter la faculté ainsi que le pays à l'étranger contre les autres universités du monde », a-t-il indiqué. 

Les étudiants lauréats ont salué les bénéfices de cette expérience. Tshaboyi Kwete, qui a remporté le prix de « meilleur plaideur » affirme que l’exercice lui a permis  de découvrir plusieurs techniques du prétoire, « parce qu'il ne suffit pas seulement de connaître la théorie, encore faut-il la concilier à la pratique », a-t-il expliqué. 

Makengo Phanuel, meilleure plaideuse, a déclaré quant à elle avoir beaucoup enrichi ses connaissances sur le droit international de la mère, une matière moins abordée dans le pays.

Au total, 7 prix ont été remis, dont le plus prestigieux est le prix « Tshisekedi wa Mulumba », en référence au premier étudiant de la faculté de droit de l’Unikin. Il est constitué de la coupe, des médailles en or d’une cagnotte s’élevant à 1 500 000 FC. Il a été accordé à la meilleure équipe, composée des étudiants Makengo Phanuel, Tshaboyi Kwete, Nongo Boleko et Kapambu Tshilumba.

En mai dernier, l’Université de Kinshasa s'était  distinguée au concours de procès fictif de la Cour pénale internationale (CPI), en obtenant la deuxième place. Débora Sabanga de cette institution, a été couronnée « Meilleur orateur », ajoutant ainsi un honneur notable à l'accomplissement de son équipe.

Bruno Nsaka