Après avoir observé l'ensemble du processus électoral de 2019 à 2023, couvrant la période avant, pendant et après les élections du 20 décembre 2023, la Synergie des Missions d'Observation Citoyenne des Élections (SYMOCEL) a publié son rapport final, consulté par la rédaction d'ACTUALITÉ.CD. La Mission d'Observation Électorale (MOE) indique qu'au moment du vote, 17 % des bureaux de vote ont accordé le droit de vote à des électeurs ne disposant pas de carte d'électeur et dont les noms ne figuraient pas sur la liste électorale.
En outre, lors du déroulement du vote, la MOE SYMOCEL a relevé que 6 % des bureaux de vote n'assuraient pas le secret du vote en raison de l'emplacement de l'isoloir, et 6 % d'autres bureaux ne marquaient pas tous les électeurs à l'encre indélébile. La structure a également signalé une interruption de plus de 30 minutes du déroulement du vote dans 18 % des bureaux de vote en raison de « problèmes techniques au niveau de la machine à voter » ; dans 5 % des bureaux en raison de la « rupture de stock de matériel électoral » ; dans 3 % des bureaux en raison de « troubles pendant le déroulement des scrutins » ; dans 5 % des bureaux à cause des « intempéries » ; et pour d'autres raisons dans 1 % des bureaux.
Les opérations de vote ont connu une interruption de plus de 30 minutes dans 34 % des bureaux de vote observés.
Le 20 décembre à Kinshasa, par exemple, plusieurs bureaux de vote n'ont fonctionné qu'en après-midi, faute de dispositifs électroniques de vote (DEV). Dans un centre installé à l'école Les Hirondelles, située dans la commune de Lingwala, les DEV ont été déployés presque à 19 heures et sous la pluie. Dans d'autres centres à Mont-Amba, tels que celui installé à l'Institut Mbungu, à Kisenso, plusieurs électeurs ont accusé les responsables des bureaux de ne pas marquer l'encre sur les doigts des électeurs d'un candidat à la députation nationale, une stratégie permettant à ces derniers de voter dans plusieurs centres, en collusion avec ledit candidat.
Samyr LUKOMBO