La situation est grave dans la province de la Tshopo, indique le chef de bureau de l'Information et Communication de la division provinciale de la santé. Selon le docteur Philippe Libande, "depuis le début de cette année, 789 cas ont été enregistrés et 34 décès dans 19 des 23 zones de santé que compte la province de la Tshopo”.
La situation est alarmante car le nombre de cas ne cesse d'augmenter. Cependant, la division provinciale de la santé fait face à plusieurs difficultés, notamment le manque de médicaments pour la prise en charge des malades, surtout après l'incendie du dépôt central des médicaments. À cela s'ajoutent des problèmes de logistique, de motivation et de formation du personnel, ainsi que le manque de moyens financiers.
Le monkeypox est une maladie d'origine animale qui se transmet de l'animal à l'homme. Voici les signes qui se manifestent chez le malade : une fièvre élevée, des ganglions sous les aisselles, une fatigue intense, des douleurs musculaires et dorsales. Des éruptions cutanées et des boutons apparaissent sur le visage, le corps, les paumes des mains et les plantes des pieds. Le monkeypox est une maladie virale qui provient du singe et se propage rapidement en raison de la transmission du virus de l'animal à l'homme et de l'homme à l'homme.
Cette maladie d'origine animale provoque des conséquences considérables sur le plan sanitaire et socioéconomique dans les foyers et ménages. Sur le plan sanitaire, le docteur Philippe Libande souligne "la morbidité et les pertes en vies humaines". Sur le plan socioéconomique, il y a une baisse de l'économie des familles en raison des dépenses et de la baisse de la productivité.
Dans la province de la Tshopo, le territoire de Yahuma est en tête avec 227 cas et 6 décès, suivi de Yalibongo avec plus de 160 cas et 5 décès, tandis que plus de 140 cas ont été enregistrés à Yakusu avec 5 décès. Les territoires de Basoko, Opala, Yabaondo dans le territoire d'Isangi, ainsi que la zone de santé de Bengamisa en territoire de Banalia sont également touchés. Même la ville de Kisangani n'est pas épargnée, elle est également affectée par le monkeypox.
Au niveau de la division provinciale de la santé, un plan d'incidence a été élaboré, avec la création d'un comité provincial et multisectoriel au niveau des zones de santé, ainsi que l'ouverture de centres de traitement pour les malades du monkeypox. Actuellement, les besoins sont énormes pour la prise en charge des victimes dans les zones touchées. L'OMS vient d'appuyer les territoires de Yahuma, Basoko et l'entité administrative de Yanonge avec des produits pharmaceutiques, d'autres intrants, et des matériels nécessaires pour lutter contre cette maladie.
Pour lutter contre le monkeypox, le docteur Philippe Libande recommande à la population d'observer les mesures barrières et les mesures d'hygiène. Il demande au gouvernement d'assurer une prise en charge correcte des victimes et de mettre à disposition des quantités suffisantes de vaccins pour lutter contre la propagation du monkeypox. Dans la ville de Kisangani, 5 communes sont touchées par cette maladie : les communes de la Tshopo, Kisangani, Kabondo, Makiso et Lubunga.
De Kisangani, Gabriel Makabu