Mpox en RDC : Le ministre de la Santé insiste sur les mesures d'hygiène en première ligne de défense

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Roger Kamba, ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale

Lors d'un point de presse tenu ce lundi 19 août 2024, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention sociale, Roger Kamba, a fait le point sur la situation de la variole du singe (monkeypox) en RDC. Bien que le vaccin soit une réponse contre cette maladie, Roger Kamba a insisté sur l'importance des mesures d'hygiène, soulignant que cette infection se transmet principalement par contact physique.

Selon lui, la limitation des contacts physiques avec les personnes atteintes, les objets contaminés, ainsi que le lavage régulier des mains et l'utilisation de solutions hydroalcooliques, permettent de briser la chaîne de transmission.

« Le vaccin n'est qu'une partie de la réponse. La première réponse, ce sont les mesures d'hygiène, puisque c'est le contact qui entraîne la maladie. Si l'on limite le contact avec les personnes malades, les objets contaminés, et si l'on prend soin de se laver régulièrement les mains et d'utiliser des solutions hydroalcooliques, on réduit déjà la propagation de la maladie. C'est la première ligne de défense », a-t-il insisté.

Aux côtés du vaccin et de l'application des mesures d'hygiène, Roger Kamba a souligné l'importance de l'information.

« La troisième ligne de défense, c'est l'information. Ne consommez pas la viande d'animaux morts, ne touchez pas aux animaux malades, car c'est aussi une voie de contamination. Cette information est très importante, et j'espère que les médias la relayeront », a-t-il ajouté.

Roger Kamba a assuré que la RDC maîtrise la situation, forte de son expérience avec des épidémies précédentes (Ebola, fièvre hémorragique...), qu'elle a su éradiquer grâce à l'expertise congolaise, notamment celle de l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) avec le professeur Jean-Jacques Muyembe. Il s'est également réjoui que le pays dispose déjà des équipements, utilisés pour d'autres maladies, qui peuvent être adaptés pour le Mpox simplement en changeant les cartouches.

Malgré l'expérience de la RDC face à cette maladie, le ministre de la Santé a souligné que la transmission par contact sexuel a surpris tout le monde à l'échelle internationale.

Par ailleurs, le ministre a indiqué que la province du Sud-Kivu compte désormais le plus grand nombre de cas de Mpox, mais n'a enregistré aucun décès, ce qui satisfait le gouvernement quant à la prise en charge de la maladie. À Kinshasa, environ 20 cas ont été recensés, sans aucun décès. Pour lui, la létalité est aussi une question de prise en charge. C'est pourquoi il a annoncé l'acheminement de kits de prise en charge pour éviter les décès.

En ce qui concerne le vaccin, considéré comme le premier rempart, les doses promises par le Japon, les États-Unis ainsi que Gavi arriveront dès la semaine prochaine, a précisé le ministre. Il a expliqué que l'expédition des vaccins doit respecter toute une chaîne logistique, allant de l'acceptation par Kinshasa à quelques procédures administratives. Cependant, ajoute-t-il, le pays dispose déjà d'un plan de vaccination, qui sera mis en œuvre dès l'arrivée de ces doses.

La RDC prévoit de vacciner un total de 2,5 millions de personnes avec 3,5 millions de doses de vaccin contre le Mpox, pour un coût total de 600 millions de dollars américains. Les États-Unis, quant à eux, enverront à Kinshasa 50 000 doses contre cette maladie, déclarée urgence internationale par l'OMS.

Samyr LUKOMBO