Deux personnes ont été tuées par balles par des bandits armés, le soir du jeudi 1er août à des endroits différents, au quartier Mugunga, dans la commune de Karisimbi (Ville de Goma). Selon le président de la société civile, noyau de Karisimbi, Christian Kalamo, ces nouveaux cas de meurtre par balles viennent confirmer, l’insécurité grandissante que les autorités de l’état de siège n’arrivent pas à endiguer.
« C'était hier vers 18h30 sur avenue Kahongozi lorsqu'un jeune s'est croisé avec des bandits armés. Ils lui ont logé des balles et le jeune homme est mort sur le champ. Une autre femme a été tuée au quartier Mugunga, sur avenue Hewa Bora 2, c'était également vers 18h30. Les bandits armés ont tiré sur la pauvre femme et elle est également morte sur place. Nous vivons une grande insécurité ici dans la commune de Karisimbi. Il ne se passe pas une nuit sans cambriolages, sans crépitement des balles, sans fusillades, sans tracasseries de toute forme », témoigne Christian Kalamo, président de la société civile dans la commune de Karisimbi.
Il invite les autorités de l’état de siège à plus d’efficacité dans la gestion de la situation sécuritaire de Goma et ses environs.
« Nous demandons à l'autorité de tout mettre en œuvre pour stopper la circulation des armes incontrôlées dans la ville. Il est temps que l'état de siège prenne fin parce que les autorités ont échoué à nous amener la paix. Il faut qu'il y ait le recensement de tous les habitants de Goma, maison par maison pour qu'on sache qui est qui. Nous appelons la population à dénoncer tout mouvement suspect. Il faut commencer à surveiller son voisin. L'ennemi se cache toujours parmi nous », a ajouté M. Kalamo.
Un autre jeune homme a été tué par balle, mardi soir, au quartier Kasika, non loin de l’endroit communément appelé Kisoko, dans la commune de Karisimbi. Le nommé Gaël Madilu Alimasi, revendeur des crédits prépayés et opérateur de mobile money a été fusillé par des bandits armés, en tenue civile.
Selon le conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, au moins 11 personnes ont été tuées par balle en juillet dernier dans cette municipalité. À cela s’ajoute le cambriolage de plus de 100 maisons visitées nuitamment par des porteurs d’armes.
La ville de Goma ainsi que le territoire de Nyiragongo traversent actuellement des moments des troubles sécuritaires caractérisés, notamment, par des cas des meurtres, cambriolages des maisons, pillages, kidnappings, vols, viols et autres. Des cas similaires sont quotidiennement rapportés également dans différents sites des déplacés situés dans et autour de la ville volcanique. Cette recrudescence de l’insécurité est vécue à la suite de la guerre d’agression qu’impose à la RDC, son voisin, le Rwanda, provoquant le déplacement de plusieurs milliers d’habitants.
Jonathan Kombi, à Goma