Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense et Anciens Combattants Guy Kabombo Mwadianvita a dénoncé "le silence" de la Communauté Internationale face au Rwanda acteur majeur via les rebelles du M23 de la détérioration de la situation sécuritaire dans la partie est de la République Démocratique du Congo. Dans son discours lors de la clôture de l'année académique 2023-2024 et l'ouverture de l'année académique 2024-2025 au collège des Hautes Études de stratégie et défenses (CHESD) et à l'Ecole Supérieure d'Administration Militaire (ESAM), il a dénoncé mardi 30 juillet 2024 cette insécurité qui expose la RDC à toutes formes d'atrocités et freine son développement.
"À l'heure actuelle, la République Démocratique du Congo fait face à des enjeux géostratégiques, géopolitiques, complexes et des défis sécuritaires majeurs tant au niveau national, régional qu'international. Le pays dans son ensemble est confronté à des conflits armés, des foyers des tensions inter ethniques, le terrorisme, la piraterie maritime, la prolifération des armes légères et des petits calibres ainsi que les violations des droits de l'homme et tant d'autres maux qui menacent sa stabilité et ralentissent son développement sociaux économiques", a déclaré le VPM, ministre de la défense nationale et anciens combattants.
Et de poursuivre :
"L'insécurité persistante à l'Est de la République Démocratique du Congo l'expose à un théâtre de toutes les atrocités du fait de la guerre nous imposer injustement par l'agresseur identifié le Rwanda et ses acolytes sous le regard impuissant et silencieux de la communauté internationale demeure notre grande préoccupation. Par ici, je salue la bravoure et le patriotisme de nos forces armées qui luttent sans relâche pour la restauration de la paix et la sécurisation de nos frontières au prix du sacrifice ultime".
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense et Anciens Combattants Guy Kabombo Mwadianvita a émis le vœu de voir ces nouveaux lauréats proposer des solutions adéquates pour relever ces défis.
"L'expertise que le Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense développe dans le domaine de la stratégie et de défense permettra de proposer des solutions adéquates pour relever ces défis. Des informations recueillies auprès de commandement de ces deux écoles, les finalistes à qui le représentant de l'autorité suprême va bientôt remettre les brevets n'ont pas démérité, ils viennent de sortir des moules qu'ils ont façonné pour mieux servir la nation. C'est pourquoi, je voudrai saisir cette opportunité pour exhorter les différentes institutions qui les avaient envoyées et confiées pour 'q formation à pouvoir bien les utiliser afin que la plus value qu'ils viennent d'acquérir ne soit pas gaspillée", a souligné ce membre du gouvernement Judith Suminwa.
Et d'ajouter :
"Je ne saurai terminer ce mot sans exprimer ma deferance à l'autorité suprême pour les efforts qu'il ne cesse de déployer pour la défense de notre pays en mettant un accent tout particulier dans la formation des officiers supérieurs comme étant un maillon important dans la construction de notre outil de défense nationale. C'est avec joie que j'annonce l'ouverture prochaine dès le mois d'octobre d'une école doctorale en stratégie et sécurité au sein du CHESD, ce qui marquera une étape décisive dans la consolidation de notre expertise nationale en matière de défense et de sécurité".
Kinshasa maintient toujours son accusation contre Kigali de soutenir les rebelles du M23. Plusieurs rapports y compris celui des experts des Nations unies récemment publié confirment la présence des troupes rwandaises au Nord-Kivu. Le rapport mentionne que le Rwanda a déployé entre 3 000 et 4 000 de ses soldats sur le territoire congolais aux côtés des rebelles du M23. Un nombre de loin plus élevé que celui des combattants du M23, selon le document.
Ce dernier donne aussi le rôle de l’Ouganda dans cette guerre. Le rapport affirme que des officiels ougandais ont permis le transit sans restriction des troupes du M23 et de l'armée rwandaise à travers l'Ouganda. Il indique également que des responsables du M23 ont été aperçus à plusieurs reprises cette année en Ouganda. Ce que la partie ougandaise rejette catégoriquement.
Parallèlement, l'Angola comme médiateur désigné par l'Union Africaine dans la crise entre Kinshasa et Kigali, vient de relancer les discussions au niveau ministériel dans le cadre de la feuille de route de Luanda. Selon la Présidence Angolaise, la deuxième réunion ministérielle entre la RDC et la République du Rwanda, tenue ce mardi à Luanda sous médiation de la République d'Angola, a débouché sur l'instauration d'un cessez-le-feu qui entrera en vigueur à partir de minuit le 4 août 2024. Le cessez-le-feu, convenu à Luanda, sera contrôlé par un mécanisme de vérification ad hoc renforcé.
La reprise des discussions ministérielles intervient à 3 jours de l'expiration de la prolongation de la trêve humanitaire décrétée à l'initiative du gouvernement américain. L'administration américaine avait émis le vœu de profiter de cette prolongation pour faire avancer la feuille de route de Luanda.
Clément MUAMBA