Restaurer les paysages forestiers dans la région du Bassin du Congo reste un grand défi pour les États et les gouvernements de la région. Pour les experts, il y a deux pistes à suivre pour la réussite des paysages forestiers.
Il s'agit de la prise l'auto-prise en charge des États du Bassin du Congo et de l'attribution des terres avec des titres collectifs aux communautés locales et peuple autochtone. C'est ce que pense l'expert et scientifique Phil René Oyono.
Invité au SideEvent du (CIFOR-CRAFT) à la Première Conférence Internationale sur l'Afforestation et le Reboisement (CIAR) organisée à Brazzaville, l'expert Phil René Oyono rappelle que les communautés locales et autochtones ont dans leurs us et coutumes le respect de la forêt. Ils resteraient le paysage forestier avant la colonisation.
“Les pays de la sous-région ont tous signé la Déclaration de Bonn. Donc, il y a eu adhésion à cet instrument international et il y a des efforts qui sont en train d'être faits sur le processus de la restauration des paysages forestiers. Déjà dans la période pré-coloniale, les communautés locales restauraient déjà les paysages forestiers, les savoirs autochtones étaient adaptés pour respecter la nature. Il faut que les gouvernements centraux et les gouvernements locaux, la société civile s'organisent pour auto-financer la restauration de paysages forestiers. Sinon, dès que le financement des partenaires est fini, c'est fini. Il y a une très faible prise en compte du consentement libre et éclairé des communautés locales et peuples autochtones dans la mise en œuvre de processus de programmes et projets. On n'a jamais demandé aux gens s'ils étaient d'accord. Il faut des juridictions qui transmettent au peuple autochtone et aux communautés locales des terres avec des titres collectifs”, a-t-il expliqué lors de sa présentation.
Le Centre international de recherche forestière (CIFOR-ICRAF) a aussi saisi cette occasion pour démontrer le rôle de la recherche dans le processus de construire, diffuser et appliquer des preuves du rôle des arbres, des forêts et de l’agriculture arboricole en tant que moyens permettant de résoudre les crises mondiales telles que la pauvreté, la faim, la dégradation des sols, le changement climatique et les chaînes d’approvisionnement et de valeur non durable.