La RDC est encore un pays en proie à une insécurité cruelle dans sa partie Est. Ces hostilités, qui n’ont que trop duré, ont causé des morts à n’en point dénombrer exactement les chiffres. Le million a déjà été atteint et continue d’être dépassé, et ce, depuis près de 30 ans. A ces jours, cette situation perdure et c’est la cité de Kanyabayonga, une ville d'environ 65 000 habitants située entre Goma et Butembo, qui a été ciblée.
En conséquence, en plus des localités déjà sous le contrôle des rebelles du M23 comme Bunagana et Rutshuru, Kanyabayonga est entrée dans la liste. Cette cité est désormais sous le contrôle des combattants du M23, soutenus par l'armée rwandaise. Cette prise a des implications stratégiques majeures, tant sur le plan militaire que humanitaire.
La cité sert de voie principale pour atteindre le sud de Lubero. Sa prise permet au M23 de progresser facilement vers Butembo, à seulement cinq heures de route (par moto, par exemple) en passant par Lubero. Avant la chute de la cité, des forces du M23 avaient déjà été signalées sur l'axe Lubero-Kanyabayonga, et des incidents ont été rapportés à Kirumba. Plusieurs défis et risques se posent sur la situation actuelle.
La situation est d'autant plus préoccupante que des milliers de déplacés, ayant fui les combats dans des zones comme Rutshuru, Masisi et Walikale, avaient trouvé refuge à Kanyabayonga et ses environs. Avec la montée des hostilités, ces déplacés se retrouvent de nouveau contraints de fuir.
A l'occasion du 64e anniversaire de l'indépendance de la RDC, Félix Tshisekedi a souligné les défis sécuritaires auxquels "nous sommes injustement confrontés" qui selon lui, est "complexe et exige une réponse collective, courageuse et déterminée de notre part".