Basiala a fait parler de sa palette au meilleur des moments. Enfin : longtemps resté discret, presque effacé lors de la première période face aux Palancas Negras jeudi.14 août 2025, le maestro de l'AS Maniema Union a endossé son costume d’aîné pour faire sauter les verrous. Deux offrandes, deux merveilles. Kitambala (58ᵉ) puis Mokonzi (70ᵉ) ont été les bénéficiaires d’une précision chirurgicale de ses centres bien dosé. Descrypatge.
Même inspiration, même science du geste. Un centre millimétré, une trajectoire léchée. Une promesse tenue. Deux pierres, deux coups : deux centres entrants, deux buts. Tel est le bilan d’un Basiala enfin lumineux, à 26 ans. “Les balles arrêtées, c’est sa spéciale. Il en a fait sa chasse gardée ”, ateste le confrère Merveille Wello, le commentateur de la Ligue 1. L’ancien du SM Sanga Balende se rate dans cet exercice. Dans une rencontre où la RDC a parfois pris l’eau, submergée par les combinaisons angolaises, verticales et latérales, Basiala a refusé de lâcher prise. Avec un pied droit en guise de boussole, et le destin congolais reprenait sa marche. Infatigable, le chouchou du sélectionneur Otis Ngoma refusait catégoriquement se vouer vaincu. Il a puisé dans sa réserve pour faire ballotter ce match à un clin d'œil. Transfiguré en contrario à ses deux matchs antérieures, il doit ses sublimes passes à son " Fighting spirit ", attendez par " la rage de vaincre " en français. “Le second souffle vient par la motivation. J’étais très motivé à l’idée d’arracher la victoire. C’est ce qui a fait que je ne sois pas fatigué ", confie t-il à ACTUALITE.CD.
Le dimanche face aux Lions de l’Atlas du Maroc, il ne sera pas question de baisser le pied. Basiala, récidiviste, va chèrement vendre sa peau pour une unième fois. " Avec mes coéquipiers ", promet t-il " dimanche, j’apporterai ma pierre à l’édifice pour arracher la qualification face au Maroc”, a-t-il confié. Ce sera plus qu'une aubaine pour la planque tournante de Papy Kimoto, mais, une porte ouverte qui s'offrira à lui pour ajouter une offrande dans son escarcelle afin de porter son total à trois. Il dépasserait au passage le marocain Youssef Mehri et l'algérien Abderrhamane Meziane.
Jenovic Lumbuenadio à Nairobi