La question relative au processus du désengagement progressif de la MONUSCO était également abordée dans le discours de la ministre d'État, ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie Thérèse Kayikwamba Wagner à l'occasion de la cérémonie de présentation de nouvelles autorités du ministère de tutelle aux différents ambassadeurs, responsables des missions diplomatiques et organisations internationales.
Dans son exposé, la cheffe de la diplomatie congolaise dit avoir noté que, dans la collaboration permanente et étroite, la MONUSCO poursuit son retrait responsable et ordonné, avec le transfert des responsabilités aux forces nationales de défense et de sécurité. Pour elle, l'exécution de ce processus démontre la capacité et volonté souveraine de la RDC à garantir la sécurité et la paix
« La cérémonie officielle de clôture du Bureau de terrain de la Monusco à Bukavu au Sud-Kivu, le 25 juin dernier, témoigne à suffisance de l’engagement du gouvernement congolais à s’assumer pleinement. Le parrainage de cette récente cérémonie par la Première Ministre traduit et réaffirme la détermination du Gouvernement de la République. Le processus de désengagement de la Monusco représente une étape significative vers l'affirmation de notre capacité et volonté souveraine à garantir la sécurité et la paix », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner devant différents ambassadeurs, responsables des missions diplomatiques et organisations internationales.
La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a fermé aujourd'hui son bureau de Bukavu, centre névralgique de ses opérations au Sud-Kivu depuis plus de 20 ans, lors d'un événement de haut niveau. Comme convenu avec le gouvernement de la RDC, la Mission achèvera son retrait du Sud-Kivu le 30 juin, marquant ainsi la fin de la première phase de son désengagement du pays.
Depuis 2002, la présence de la MONUSCO au Sud-Kivu a permis d'assurer une protection physique directe à près de trois millions de personnes et de soutenir les FARDC par le biais d'opérations conjointes, de patrouilles, de renforcement des capacités et d'évacuations médicales. La Mission a contribué à la mise en place de dizaines de comités de protection locaux et de réseaux d'alerte civils.
À partir du 1er juillet 2024, une équipe résiduelle de 34 civils restera au Sud-Kivu pour aider les agences, fonds et programmes des Nations Unies à maintenir les réseaux d'alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés. Le gouvernement de la RDC, la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que les représentants des ONG internationales et de la société civile ont élaboré une feuille de route provinciale pour faciliter le transfert des responsabilités de la MONUSCO au gouvernement, avec le soutien d'autres partenaires. Cela permettra de s'assurer que les progrès réalisés pendant la présence de la MONUSCO seront préservés après le départ de la Mission.
Clément MUAMBA