Sud-Kivu, les principaux chiffres du désengagement de la MONUSCO: la mission a doté les FARDC et la RVA de biens d'une valeur de 10 millions de dollars à Kavumu

1
Soldats MONUSCO. Ph. ACTUALITE.CD.

La Représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a annoncé aujourd'hui la fermeture officielle du bureau de la MONUSCO au Sud-Kivu, marquant une étape clé du désengagement de la mission.

Lors de son discours, Keita a fourni des chiffres précis soulignant les efforts et les réalisations de la MONUSCO au fil des ans :

  • 22 ans de présence : La MONUSCO a été active au Sud-Kivu depuis 2002.
  • Protection directe : Près de 3 millions de personnes ont bénéficié d'une protection physique directe.
  • Démobilisation : Plus de 4 600 combattants et enfants associés à des groupes armés ont été démobilisés.
  • Destruction de munitions : La mission a collecté et détruit plus de 44 000 munitions et explosifs.
  • Matériel électoral : 30 000 kg de matériel électoral ont été transportés pour les élections présidentielles de l'année dernière.
  • Biens transférés : La MONUSCO a doté les FARDC et la RVA de biens d'une valeur de 10 millions de dollars à Kavumu et a transmis un aéroport et une base à Rutamba et Uvira, d'une valeur de 1,5 million de dollars.

Le retrait du Sud-Kivu s'inscrit dans un plan de désengagement progressif, entériné par une résolution du Conseil de sécurité le 19 décembre 2023. Selon ce plan, sept bases ou installations, dont celles de Baraka, Bukavu, Bunyakiri, Kamaniola, Kavumu, Rutemba et Sange, ont été transférées aux autorités nationales ou fermées, avec 15 autres installations en cours de transfert.

Keita a également mentionné la réactivation en février 2024 de l'équipe provinciale intégrée de transition pour coordonner et superviser le processus de désengagement et de transition. À partir du 1er juillet 2024, une équipe résiduelle de 34 civils restera au Sud-Kivu pour aider les agences des Nations Unies à maintenir les réseaux d'alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés.

Le retrait de la MONUSCO du Sud-Kivu ne marque pas la fin de la présence des Nations Unies dans la région, les agences, fonds et programmes continuant leur travail pour le bien de la population congolaise. Le gouvernement congolais, avec le soutien des Nations Unies et d'autres partenaires, assume désormais pleinement ses responsabilités régaliennes, en particulier la protection des civils et la restauration de l'autorité de l'État.