Après la publication du rapport CENCO-ECC, la CENI défend son bilan électoral et appelle à des réformes pour 2028

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Les évêques de la CENCO.

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a répondu aux critiques formulées dans le rapport du cycle électoral 2019-2023 publié par la Mission conjointe d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Didi Manara Linga, 2e Vice-Président de la CENI, a représenté l’institution lors de la cérémonie de publication de ce rapport.

Ce document, qui avait été préalablement transmis à la CENI le 13 juin, analyse les opérations électorales et souligne de nombreux défis et difficultés rencontrés par la Centrale électorale, tout en omettant de reconnaître les efforts et les innovations mises en œuvre par la CENI, selon Didi Manara.

« Ce rapport est principalement orienté vers les difficultés et les défis rencontrés et ne souligne pas suffisamment les efforts de la CENI pour les surmonter. La bonne foi, les réalisations et les innovations de la CENI sont mises à mal. Ce rapport prête à la CENI des pouvoirs qu’elle n’a pas, tels que la sécurisation du processus électoral, qui dépend du Gouvernement », a déclaré Didi Manara.

Il a également rappelé que, malgré les prédictions pessimistes, la CENI a organisé les élections combinées du 20 décembre 2023 dans les délais constitutionnels, permettant ainsi l’installation des institutions. Ces élections ont été marquées par la participation pour la première fois des Congolais résidant à l’étranger et se sont déroulées malgré les défis sécuritaires à l’Est et les violences accrues à l’Ouest.

Didi Manara a insisté sur les initiatives de la CENI pour promouvoir l’inclusion, la transparence et le caractère apaisé du processus électoral. Il a cité, entre autres, l’identification et l’enrôlement des électeurs en quatre mois, la mise en place du Centre Bosolo pour la transparence des résultats et l’accréditation d’observateurs internationaux.

« La CENI a travaillé avec rigueur et transparence pour restaurer sa crédibilité et regagner la confiance des parties prenantes. Elle a facilité l’observation de long terme et l’accréditation des observateurs internationaux, renforçant ainsi la transparence du processus électoral », a-t-il ajouté.

Pour l’avenir, Didi Manara a exprimé la conviction que des réformes, axées sur l’amélioration du processus électoral plutôt que sur la conservation du pouvoir, permettront à la RDC d’organiser des élections de meilleure qualité en 2028.

En réponse, Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO, a formulé plusieurs recommandations aux institutions de la RDC pour éviter les erreurs du passé et améliorer le processus électoral.