Des représentants de la justice militaire à savoir l'auditorat militaire du Haut-Katanga et du Lualaba et ceux de la justice civile notamment le Parquet et les cours et tribunaux sont en atelier de formation à Lubumbashi autour de l'exploitation minière et le respect des droits de l'homme. Une session de deux jours organisée par Justicia Asbl qui vise à réfléchir également sur les principes volontaires sur la sécurité dans les mines.
"Nous sommes dans le cadre des principes volontaires sur la sécurité et les droits de l'homme. Ce sont des principes auxquels la République démocratique du Congo a adhéré depuis le 23 mai 2023. Ces principes concernent une autre partie de l'exploitation minière. Le Haut-Katanga et le Lualaba sont des provinces minières, et là où on parle exploitation minière, exploitation des ressources minières, il y a toujours des problèmes, des conflits, des violations des droits de l'homme et donc des infractions. Il existe toute une panoplie de services qui font leur travail, et pour nous, parmi les acteurs importants, on trouve les acteurs judiciaires. Nous avons organisé cette première activité qui vise le renforcement des capacités des acteurs judiciaires", explique, ce lundi, à l'ouverture de l'atelier, Timothée Mbuya, coordonnateur de Justicia Asbl, une structure de la société civile évoluant dans la promotion des droits de l'homme.
Angèle Samura, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, présente à Lubumbashi, a précisé que cette rencontre va jouer un rôle important pour une industrie durable en RDC, celle qui peut pousser les partenaires à investir.
"Pour les Pays-Bas, c'est important d'avoir un cadre ou un système minier qui fonctionne et qui respecte les droits humains, et respectant les conditions de travail. Celà n'est pas simplement important pour les congolais mais aussi va permettre à améliorer ou encore augmenter les opportunités, le profil des ressources en encourageant les entreprises européennes à venir investir. Et c'est donc un grand risque d'investir dans les mines si les conditions des droits de l'homme ne sont pas respectées", a-t-elle dit lors de cette session de renforcement des capacités.
Des magistrats du Haut-Katanga et du Lualaba participent à cette formation qui se passe à Lubumbashi.
José Mukendi