Affaire Mukebayi : la défense accuse le greffier de la cour constitutionnelle de retarder la signification de l'arrêt à la cour d’appel en vue de la poursuite de l'affaire

Le député provincial Mike Mukebayi

La détention de l'opposant Mike Mukebayi se poursuit à la prison centrale de Makala sans la fixation de son affaire à la cour d'appel, malgré l'arrêt de la cour constitutionnelle. Maître Christian Emango, avocat de Mike Mukebayi, accuse le service du greffe de la cour constitutionnelle de prolonger la détention de son client en refusant de signifier à la cour d'appel son arrêt, afin de faire fixer l'affaire.

"Depuis que la cour a rendu son arrêt le 14 novembre 2023, normalement il fallait que le greffe puisse s'activer pour que l'arrêt soit signifié à la cour d'appel, le dossier allait rentrer là-bas et évoluer. Malheureusement, le greffe de la cour constitutionnelle traîne encore les pas. Cet appareil judiciaire ne fait rien si les parties elles-mêmes ne diligentent pas", a indiqué à ACTUALITE.CD Maître Christian Emango.

Après quatre mois d'attente d'une décision de la Cour constitutionnelle, la détention prolongée de l'ancien député provincial Mike Mukebayi suscite des inquiétudes quant à des motivations politiques visant à le faire taire, déclare la défense. Membre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Mukebayi est incarcéré depuis le 23 mai à la prison centrale de Makala. Son arrestation était survenue après avoir apporté une assistance à la famille d'un enfant mineur victime de violences lors d'une manifestation de l'opposition le 20 mai, dirigée par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga. Ces manifestations ont été sévèrement réprimées par les forces de l'ordre, provoquant de nombreux dégâts et blessés.

Ivan Kasongo