Le Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC) a exprimé ses inquiétudes à la suite de la décision de la levée du moratoire sur la peine de mort en République Démocratique du Congo. Dans une déclaration faite ce jeudi 28 mars, cette organisation de la société civile estime que la peine de mort ne constitue pas un moyen efficace pour lutter contre la criminalité et la traitrise au sein de l’armée. Il recommande plutot au gouvernement d’abolir cette peine de mort et d’appliquer la peine de remplacement qui est la ‘’prison à vie”.
« Le RECIC étant abolitionniste rappelle à l'opinion nationale et internationale que la fonction de rééducation de la peine de mort ne s'exerce que sur des vivants et non des morts. En plus, la peine de mort ne constitue nullement un moyen efficace de lutte contre la criminalité, aucun pays au monde qui l'applique n'a réussi à éradiquer, moins encore, à la réduire. Au gouvernement, nous recommandons d'annuler la décision de levée du moratoire sur la peine de mort afin de remettre la RDC au niveau où il était en ratifiant le texte juridique abolissant la peine de mort dans le monde ; de réorganiser le système carcéral congolais et de veiller au bon fonctionnement de l'appareil judiciaire en vue d'appliquer la peine de remplacement qui est la prison à vie », a déclaré Maitre Jean Michel Mvondo, secrétaire exécutif du RECIC.
Par la même occasion, le secrétaire exécutif du Recic a également fait part de ses préoccupations en rapport avec la gestion des contentieux, d’où il déplore la multiplication d’actions orientées contre les femmes élues conseillères communales dans les circonscriptions électorales. Aussi sur le monnayage des voix au cours des élections indirectes et sur l’écrasante majorité de la coalition au pouvoir lors de la proclamation des résultats d’élections des députés nationaux et provinciaux.
De ce qui précède, le Recic recommande aux juridictions statuant en matière des contentieux électoraux, de dire le droit en toute transparence afin de regagner la confiance de la population et de tout mettre en œuvre pour la protection des résultats des femmes élues conseillères communales ; Aux députés provinciaux, de prendre conscience de l'ampleur du terme mandat, qu'il s'agit d'un pouvoir de délégation qui leur permet d'agir en lieu et place du souverain primaire. En l'utilisant avec abus, ils finiront par perdre la confiance des votants ; et enfin au parlement de prendre des mesures accordant un statut à l’opposition afin que sa voix reste audible dans les débats et délibérations.
L’emprisonnement à perpétuité aussi appelé plus communément Prison à vie sollicité par le Réseau d’Education civique au Congo (RECIC) est une sanction pénale pour les crimes les plus graves, qui consiste théoriquement en l'incarcération définitive d'un criminel.
Grâce GUKA