RDC: la MONUSCO prête à soutenir le futur gouvernement dans ses efforts de mise en œuvre des réformes

Bintou Keita, cheffe de la Monusco

Le prochain gouvernement, le premier du second quinquennat de Félix Tshisekedi se fait toujours attendre près de deux mois après son investiture à la magistrature suprême. Toutefois, bien qu'en attente jusque-là, ce gouvernement peut déjà compter sur l'appui et l'accompagnement des Nations-Unies dans la mise en place des réformes. C'est ce qu'a révélé Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo dans son discours mercredi 27 mars 2024 au briefing du Conseil de sécurité de l'ONU consacré sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.

"Sur le plan politique, le Président Félix Tshisekedi a été réélu pour un second mandat et a annoncé que la réforme de l'appareil sécuritaire et de défense constituerait l'une de ses priorités principales. La Monusco est prête à soutenir le futur gouvernement dans ses efforts de mise en œuvre de la réforme des secteurs de sécurité et d'autres réformes clés de gouvernance. Pour autant qu'elle bénéficie d'un consensus large comme prescrit dans notre mandat", a déclaré Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo. 

Cette diplomate des Nations-Unies est revenue sur la promesse du Chef de l'État Félix Tshisekedi d'accompagner l'opposition à se doter un porte-parole au cours de cette nouvelle législature. 

"Alors que les négociations autour de la composition du nouveau gouvernement se poursuivent, la mission se félicite du soutien réitéré du Président de la République à la désignation du poste de porte-parole de l'opposition, un geste d'ouverture qui est crucial pour permettre à l'opposition de jouer son rôle dans le processus démocratique" a ajouté Bintou Keita. 

Le 4e cycle électoral en République Démocratique du Congo a consacré la réélection de Félix Tshisekedi à la tête du pays avec 73,47% selon les chiffres de la Cour constitutionnelle. Il est suivi par Moïse Katumbi Chapwe avec 18,08%, Martin Fayulu Madidi 4,92% et Adolphe Muzito 1,12%. Après l'investiture de Félix Tshisekedi, la mise en place des nouvelles institutions et leurs animateurs se poursuit en RDC. 

Cette réélection de Félix Tshisekedi est contestée par certains leaders politiques de l'opposition suite aux irrégularités et actes de fraudes dénoncées après les opérations de vote. C'est le cas de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Dénis Mukwege et d'autres qui appellent à un dialogue pour la réorganisation des élections avec une CENI et une Cour constitutionnelle recomposée.

Clément MUAMBA