Le Pape exprime ses préoccupations face à l'escalade de la violence dans l'est de la RDC

Pape François et Félix Tshisekedi
Pape François et Félix Tshisekedi

Le Pape, lors de la prière de l’Angélus du dimanche 25 février 2024, a exprimé ses préoccupations face à l'escalade des violences dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). "Je suis avec préoccupation l'augmentation des violences dans la partie orientale de la RDC. Je m'unis à l'invitation des évêques à prier pour la paix en espérant la fin des conflits et la recherche d'un dialogue serein et constructif", a déclaré le souverain pontife.

Dans son message du samedi 24 février, le Cardinal Fridolin Ambongo a dénoncé "l'hypocrisie" et "le silence" de la communauté internationale face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC. Lors de la messe pour la paix en RDC, le numéro un de l'Église catholique en RDC a critiqué la signature de l'accord entre le Rwanda et l'Union européenne, alors que Kigali est accusé de soutenir les rebelles du M23, à l'origine de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région.

Sur le terrain, des combats ont repris le mercredi 21 février entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, dans les groupements de Kibumba et de Buhumba, au Nord-Kivu. Cette reprise des hostilités fait suite à une tentative d'attaque du M23 contre les forces gouvernementales. Des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus jusqu'aux groupements de Kibati, à une dizaine de kilomètres au nord de Goma.

Sur le plan diplomatique, en marge des obsèques du président namibien Hage Geingob à Windhoek, en Namibie, le président Félix Tshisekedi a participé à une réunion des pays contributeurs de la SADC opérant dans l'est de la RDC. Cette réunion a été élargie au Burundi. Outre le chef de l'État Félix Tshisekedi, ses homologues du Malawi, d'Afrique du Sud et du Burundi ont pris part à cette rencontre, ainsi que des responsables congolais, des membres du gouvernement, du cabinet présidentiel et de l'armée.