RDC-M23: Félix Tshisekedi attend plus de sanctions de l'ONU à l'égard du Rwanda, à l'instar de la crise russo-ukrainienne

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Félix Tshisekedi

La République Démocratique du Congo, par le biais de son Président, attend toujours des sanctions contraignantes à l'égard du Rwanda, principal soutien des rebelles du M23 dans l'Est du pays. Invité lors d'un briefing presse tenu le jeudi 22 février 2024, Félix Tshisekedi a qualifié d'"insuffisantes" les sanctions prises jusqu'à présent et a invité la communauté internationale à éviter la politique du deux poids deux mesures.

"Je crois, j'ai toujours dit d'ailleurs au Secrétaire Général des Nations-Unies, à tous mes interlocuteurs surtout ceux dont les pays sont membres du conseil de sécurité, que notre satisfaction ne sera totale que lorsque le Conseil de Sécurité des Nations-Unies décidera de prendre des sanctions contre le Rwanda. Car pour des actes similaires à ceux de la Russie, une pluie de sanctions a été décidée. Pourquoi, dans un cas similaire à celui de la Russie et de l'Ukraine, il n'y a aucune sanction ? Donc, tant qu'il n'y aura pas cela, toutes les résolutions pour moi seront, pour ainsi dire, "peut mieux faire", comme mentionné", a souligné Félix Tshisekedi lors de son intervention.

Concernant la montée des pressions exercées sur le Rwanda par la communauté internationale, Félix Tshisekedi estime que la pression doit s'accompagner de mesures contraignantes, sinon les résultats escomptés ne seront pas atteints.

"Les pressions doivent continuer, c'est très bien. Mais lorsque les pressions ne sont pas accompagnées de contraintes, cela risque de lasser la personne ou l'institution visée, et finalement, cela risque de ne pas produire les résultats escomptés. Je crois que les pressions, oui, ont été assez fortes, elles ont provoqué des réactions, mais cela ne suffit pas. C'est un bon début, mais comme je le disais précédemment, s'il fallait donner une mention, on dirait "peut mieux faire". Et nous ne demandons que cela de la part de la communauté internationale : faire davantage", a ajouté Félix Tshisekedi.

Six nouveaux individus, dont des membres du M23, du groupe Twirwaneho, des ADF et des FDLR, ont été ajoutés à la liste des sanctions des Nations Unies. L'annonce a été faite cette semaine lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la détérioration de la situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

La France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont recommandé l'inscription de ces six nouveaux individus sur la liste des sanctions des Nations Unies.

Clément MUAMBA