Réunis à à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis, du 13 au 15 février 2024, les ministres de la Culture et de l’Éducation de 125 Etats membres de l'UNESCO ont pris part à la conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique. La RDC a bien été représentée par sa ministre de tutelle, Catherine Kathungu Furaha. A l’issue de ces assises, il a été adopté à l’unanimité, un cadre mondial de l’éducation culturelle et artistique.
Selon l’Unesco, ce cadre prévoit notamment de donner une plus grande place à l'éducation culturelle et artistique dans la formation des enseignants, de mieux valoriser le patrimoine et les cultures locales et autochtones, ou encore de davantage valoriser les compétences artistiques et culturelles au sein du monde professionnel.
Au total 85 ministres de culture du monde ont pu faire le déplacement, également, ces assises ont-elles connu la présence de la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay.
La RDC a co-présidé cette conférence mondiale par la ministre Catherine Kathungu. Elle est intervenue dans 3 différents panels. Le premier revenait sur l’apprentissage de qualité de l'éducation culturelle et artistique tout au long de la vie, le deuxième sur l'éducation culturelle et artistique au service de la paix et le troisième sur l’institutionnalisation et valorisation de l'éducation culturelle et artistique en RDC.
La ministre de la culture et arts a plaidé pour :
- La valorisation des lieux de mémoires et d'histoires (sites historiques, archéologiques et touristiques), le cas de la route des caravanes qui sont trans-civilisationnelles et transcontinentales ;
- La promotion artistique et culturelle, l'évaluation des questions relatives aux droits d'auteurs et droits voisins qui constituent, à l'heure actuelle, un problème majeur qui mine l'essor de l'industrie culturelle créative, artistique, cinématographique, théâtrale africaine et ce, à la suite de la dynamique occasionnée par les numériques et l'intelligence artificielle ;
-Un conservatoire de la Rumba capable d'assurer une éducation artistique et culturelle au profit des jeunes africains pour assurer sa pérennité.
Aussi, Mme Catherine Kathungu Furaha a lancé une sonnette d’alarme aux États membres de l’Unesco à profiter de ce cadre sur l’éducation culturelle et artistique pour qu’il soit un rempart pour contribuer à la paix à l’Est de la RDC.
« Les enfants ne savent pas aller à l’école, n’ayant pas un moment pour réfléchir sur l’appropriation de la culture afin de se développer. Que ce cadre puisse être propice pour les enfants du monde et contribue à la paix, pour que les États membres de l’Unesco puisse contribuer à la paix à l’Est de la RDC », a déclaré Catherine Kathungu.
Lire le nouveau cadre mondial de l’éducation culturelle et artistique ici.
Kuzamba Mbuangu