Procès Salomon Kalonda: malgré le rapport médical attestant l'incapacité du prévenu à Comparaître, la cour militaire rejette à nouveau la demande de mise en liberté provisoire 

Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo
Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo

La Cour militaire s’est prononcée ce mardi 13 février sur la demande de mise en liberté provisoire sollicitée par les avocats de Salomon Kalonda Idi au regard de la dégradation de sa santé pour une prise en charge médicale à l'extérieur du pays. Elle rejette cette demande de la partie prévenue et recommande à Salomon Kalonda de se faire soigner à clinique universitaire ou à l'hôpital HJ.

"La Cour a refusé de lui accorder la liberté provisoire, mais autorise qu'on puisse le traiter soit à la clinique universitaire, soit HJ hospital, alors que ce sont des médecins notamment de la clinique universitaire qui avaient établi un rapport disant qu'il est  réellement malade et ne pouvait pas comparaître. Il est triste, chaque jour qui passe Salomon s'approche de la mort", s'indigne sur à ACTUALITE.CD, Francis Kalombo, un des membres du collectif des avocats de Salomon Kalonda. 

L'Auditorat militaire avait requis 19 médecins, notamment ceux de la clinique universitaire de Kinshasa et de l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Maman Yemo, lesquels ont établi réellement que l'état de santé de Salomon Kalonda nécessite une bonne prise en charge. Plusieurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées par la cour militaire. Entre-temps, le prévenu est toujours hospitalisé dans une installation sanitaire à Kinshasa. L'assemblée provinciale du Maniema vient de valider son mandat comme député provincial élu, à la suite des élections du 20 décembre 2023.

Salomon Kalonda Idi a été arrêté le 30 mai à l'aéroport de N'djili, à Kinshasa. Depuis son arrestation, ses avocats contestent les accusations portées contre lui et remettent en question la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention. La conseillère de Moïse Katumbi a qualifié cette procédure judiciaire de "procès de la honte", et sa défense soutient qu'il s'agit d'une machination politique visant à éliminer un adversaire politique.

Ivan Kasongo