La situation carcérale s'aggrave à la prison centrale d'Idiofa, dans la province du Kwilu. Au cours des deux dernières semaines, au moins trois détenus ont perdu la vie en raison de la malnutrition et du manque de soins de santé. La plupart d'entre eux sont en détention depuis des années sans avoir été jugés.
Sur une population carcérale d'environ quatre-vingts personnes, plusieurs souffrent de gale et sont privées d'accès à l'eau potable. Le coordonnateur de la nouvelle société civile, qui dénonce ces détentions prolongées, en appelle au gouvernement pour l'affectation urgente de magistrats. Arsène Kasiama plaide également en faveur de l'amélioration des conditions de détention à la prison centrale d'Idiofa.
"Il y a eu un décès le 28 décembre, un autre le premier janvier, et un troisième le 8 janvier. De jeunes individus sont restés longtemps en prison faute de jugement à Idiofa, et ne sont toujours pas jugés. Certains sont détenus depuis trois ou quatre ans. C'est la raison pour laquelle ils ont maigri, ils dorment dans des conditions très difficiles et ont du mal à se nourrir", a déclaré Arsène Kasiama, coordonnateur de la nouvelle société civile d'Idiofa.
La justice est complètement paralysée dans le territoire d'Idiofa. Le tribunal de paix et le parquet ne comptent chacun qu'un seul magistrat, rendant difficile la tenue d'audiences en matière pénale. Cette situation justifie le surpeuplement à la prison ainsi qu'au cachot du parquet.
Jonathan Mesa à Bandundu