Dans un communiqué publié le 9 janvier dernier sur son compte X, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé un appel aux autorités congolaises sur la sensibilisation de la population vis-à-vis des enjeux de la santé mentale, et de l’intégrer même dans des programmes scolaires.
« À Kinshasa, le silence qui entoure la santé mentale est un défi que la société congolaise ne peut plus ignorer. Ce pays ne peut dissimuler l’ombre grandissante qui plane sur la santé mentale de ses habitants. Au-delà des défis socio-économiques, un problème particulièrement poignant émerge : l’abandon familial des personnes en proie à des troubles mentaux. Nous lançons un appel pressant à la communauté congolaise pour engager des conversations d’empathies autour des enjeux de santé mentale », lit-on dans ce communiqué.
Dans ce même communiqué, l'OMS indique la problématique liée à la santé mentale et réitère son souci d’instruire la population, notamment les élèves, sur la nature des troubles mentaux et de déconstruire les mythes qui les entourent.
« Il est temps d’aborder ouvertement et courageusement la réalité de la problématique liée à la santé mentale à Kinshasa, souvent reléguée dans l’ombre. Les autorités locales ont un rôle crucial à jouer en prenant des mesures immédiates pour sensibiliser, éduquer et fournir des ressources adéquates à ceux qui luttent contre des troubles mentaux. Cette sensibilisation est la première étape nécessaire pour briser les tabous et les préjugés associés à la santé mentale et mettre en place des campagnes éducatives à grande échelle visant à informer la population sur la nature des troubles mentaux ainsi que de déconstruire les mythes qui les entourent, d’encourager l’empathie et la compréhension. L’éducation, quant à elle, devrait être intégrée dans les programmes scolaires pour garantir une sensibilisation précoce et une compréhension accrue des enjeux de santé mentale », ajoute l’OMS.
De façon générale, la santé mentale est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Le mode de vie, les ressources internes propres à chaque individu, le contexte socio-économique, les facteurs biologiques, leurs antécédents comme le gène, la chimie du cerveau et les antécédents familiaux liés à la santé mentale, peuvent en être des facteurs internes et externes l’influençant.
Jean Marie Makuma