Loi de finances 2024 : le Reged dénonce l'éparpillement des fonds alloués pour le secteur agricole

REGED
Photo d'illustration

La société civile sous la conduite du Réseau de Gouvernance économique et démocratie (Reged) en collaboration avec l'observation de la dépense publique (ODEP) a rendu public ce vendredi 29 décembre 2023 , son rapport intérimaire de l'analyse du projet de loi de finances 2024 . Initié dans le cadre du projet d'amélioration du recouvrement des recettes et la gestion des dépenses en RDC , cet analyse de la société civile a pour but de promouvoir la bonne gouvernance financière. 

Dans cette analyse budgétaire  réalisé du 5 octobre au 28 décembre 2023 , la société civile présente les inquiétudes concernant le secteur de l'agriculture dont il constate un éparpillement des fonds qui échappe au contrôle du ministère de tutelle .

" La société civile note l'éparpillement des fonds du secteur agricole qui ne sont pas sous la coordination du ministère de l'agriculture notamment les crédits alloués à la ligne de semence agricole, produit agro-alimentaire pour le service national équivalent à 872 millions de francs congolais pour la maison civile. Cet éparpillement a comme conséquence le saupoudrage des crédits , l'absence de réalisation des mécanismes de suivi efficace par la mise en œuvre des problèmes du secteur agricole , de l'amélioration de conditions de vie des populations par l'agriculture ", a déclaré Bishop Abraham Djamba Samba wa Shako, Directeur Exécutif du Regef

Secteur de l'éducation nationale

La société civile a souligné que le budget a chuté à 18,6% alors qu'il avait déjà atteint 21% en 2020 soit une régression de 3%.

Pour ce qui est du secteur de la santé, la société civile note une amélioration du budget de 9,4 % en 2023 à 14,5 % en 2024 ce qui représente 15 % du budget général. Elle salue la prise en compte par le gouvernement des besoins exprimés par la population.

Secteur de la sécurité 

La société civile alerte sur la non prise en compte des salaires , et les primes, de Administrateurs de territoires et leurs assistants nouvellement nommés dans le projet de loi de finances 2024 . Et appelle le gouvernement à y revenir.

Il recommande de ce fait,le redimensionnement de la taille de cabinet politique, institution et ministère ; la réduction des écarts de rémunération des agents publiques de l'état qu'ils soient politiques ou administratif ; l'instauration de la discipline budgétaire ; la poursuite judiciaire à l'encontre des institutions ayant bénéficié des marchés publics sans pour autant respecter les engagements en temps, en qualité et en quantité; Et enfin sollicite au gouvernement d'initier un projet rectificatif de finances en vue de son adoption dès la session parlementaire de mars 2024  afin d'équilibrer et rationaliser davantage la Loi de finances 2024. 

Ce présent rapport d'analyse budgétaire a connu la participation des Organisations de la Société Civile travaillant dans divers domaines d'intervention des finances publiques, défense des droits humains, femmes, Environnement, jeunes, santé publique, éducation, agriculture, infrastructures, sécurité, ressources naturelles .

Pour rappel, le projet de budget pour l'exercice 2024 est chiffré à hauteur de 40.464 milliards FC soit un accroissement de 24,7% par rapport au budget de l'exercice 2023 chiffré à hauteur de 32.457 milliards FC.

Grâce Guka