Le processus électoral en cours en République démocratique du Congo (RDC) est entaché de nombreuses irrégularités, comprenant notamment le déploiement tardif des matériels dans les bureaux de vote, des violences physiques dans certains centres, et le dysfonctionnement des Dispositifs électroniques de vote (Dev), selon divers rapports de missions locales et étrangères d'observation électorale.
Pour Martin Fayulu, candidat à la présidence, ces irrégularités auraient pu être évitées si la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait repoussé les élections de 7 à 10 jours.
« Si Denis Kadima voulait organiser des élections transparentes et apaisées, il aurait dû solliciter un report d’une semaine ou de 10 jours. Les élections auraient pu se tenir même le 30 décembre comme en 2018. Cela aurait permis le déploiement des matériels dans tous les bureaux de vote. Il ne l’a pas fait simplement parce qu’il a préparé un chaos », a déclaré ce lundi Martin Fayulu à ACTUALITE.CD.
Lors du même entretien, l’opposant n’a pas exclu l'option de s'associer avec le camp Katumbi pour exiger l’annulation et la réorganisation des élections.
Vendredi dernier, Catherine Samba-Panza, cheffe de mission de la mission internationale d’observation des élections, indiquait également que le report aurait permis d’éviter les difficultés logistiques rencontrées lors des élections. « Si ces élections avaient été prolongées de quelques jours, peut-être aurait-on pu surmonter ces difficultés. Ce décalage aurait dû se faire en amont », a-t-elle déclaré à ACTUALITE.CD.
Bruno Nsaka