Walikale : tensions entre forces de défense à Pinga, les autorités coutumières appellent la hiérarchie militaire à s'impliquer

Pinga sur la carte du Nord-Kivu
Pinga sur la carte du Nord-Kivu

La situation sécuritaire est instable depuis ce samedi 28 juin à Pinga dans le groupement Kisimba en territoire de Walikale au Nord-Kivu. Cette agglomération a accueilli plusieurs éléments des FARDC et Wazalendo depuis le début des hostilités entre les forces gouvernementales et les rebelles de l'AFC/M23 dans la zone autour de Pinga. 

Au delà des FARDC, Pinga est aussi occupé par les combattants des groupes armés NDC-Rénové de Guidon, CMC de Bigabo, CMC de Dommy et APCLS de Janvier Karairi. Toutes ces forces se sont concentrés dans cette agglomération pour contrer l'avancée des rebelles de l'AFC/M23 dans la zone.

Mais depuis un temps, il s'observe d'actes de provocation entre les éléments de ces différentes formes coalisées contre les rebelles. Depuis ce samedi soir, la tension est perceptible à Pinga, d'une part entre les FARDC et le NDCR et d'autre part entre le CMC de Bigabo et le NDCR.

Le NDC Rénové accuse d'une part le commandant des FARDC basé à Pinga et le commandant du CMC de jouer le jeu de l'ennemi en montant des stratégies pour que Pinga tombe entre les mains de l'AFC/M23, accusations rejetées par les accusés qui, à leur tour, accusent le NDC Rénové de s'écarter des autres forces et vouloir agir seul en minimisant les efforts des autres dans la lutte contre l'occupation rebelle. 

Ce samedi soir, les deux parties ont failli s'échanger des tirs suite à cette rupture en gestation de collaboration entre elles.  Les habitants de Pinga ont été contraints de rester à la maison craignant un probable échange de tirs car la tension montait d'un cran.

Le secrétaire administratif du groupement Kisimba qui confirme cette escalade de violence, actuellement verbale, entre les éléments de ces parties en conflit aujourd'hui, estime que cette rupture risque de donner l'avantage à leur ennemi commun et préparer la chute de Pinga et ses environs entre les mains de l'AFC/M23.

Lavie Changwi pense qu'il est encore temps que les autorités militaires agissent pour calmer ces tensions et prévenir tout affrontement entre les parties en conflit. Il appelle la hiérarchie militaire à s'impliquer urgemment pour étouffer le feu en gestation et préserver des vies humaines.