Les autorités et la société civile de la chefferie de Watalinga, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), affirment que le bilan de la dernière attaque au village Kitsanga passe à 42 personnes tuées. Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué les villageois à coups de machette et autres armes.
Selon le dernier bilan rapporté à ACTUALITÉ.CD dans la soirée de jeudi par le chef de la chefferie Mwami Pascal Saambili, et confirmé par la société civile locale, parmi les 42 morts figure 12 femmes. Plusieurs enfants sont aussi portés disparus. Les mêmes sources ajoutent qu’au moins 5 000 habitants se sont réfugiés en Ouganda précisément dans le village de Butoho, fuyant les tirs et 15 maisons ont été incendiées.
« Six corps et trois autres qui traînaient encore dans le parc national des Virunga et au bord de la rivière Semuliki ont été levés du lieu de drame depuis mercredi grâce à une équipe composée des militaires qui s’est rendue sur place », note Samson Simana, chef du groupement de Bahumu.
Pour rappel, le village de Kitsanga a été visé par une attaque meurtrière des combattants ADF dimanche dans la soirée. Les assaillants ont ligoté les villageois et les ont tués à coups de machette tandis que d'autres se sont noyés alors qu’ils tentaient de traverser la rivière Lamiya pour se rendre en Ouganda.
Selon les sources sécuritaires, cette attaque a été menée par un groupe des ADF venus de la province voisine de l'Ituri.
« Ils étaient en perte de vitesse en Ituri où ils subissent des bombardements de la coalition FARDC-UPDF, voilà pourquoi ils sont venus se ravitailler en produits pharmaceutiques et autres biens dans le village de Kitsanga. Ces rebelles étaient dirigés par un chef ADF de race blanche du nom de Guraba », explique à ACTUALITÉ.CD une source sécuritaire qui a préféré l’anonymat.
L’ADF est un groupe armé basé dans l’Est de la RDC et qui a prêté allégeance à l’Etat islamique. Ils se sont formés en Ouganda avant de franchir la frontière dans les années 1990 et sont accusés de milliers de meurtres au cours de la dernière décennie.
Yassin Kombi