La Tshopo officiellement dotée du FRIVAO : "Un pas vers la réparation des victimes" (Paulin Lendongolia)

Les tombes des victimes de la guerre de six jours à Kisangani/Ph ACTUALITE.CD

La République Démocratique du Congo a inauguré le Comité de Gestion du Fonds Spécial de Réparation et d'Indemnisation des victimes des activités armées de l'Ouganda (FRIVAO) à Kisangani, Tshopo. À cette occasion, le vice-gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia, s'est exprimé, saluant cet acte gouvernemental comme une potentielle fin aux tourments des victimes.

"La cérémonie d'aujourd'hui marque la fin d'un long cauchemar pour la population de l'espace « Grande Orientale », en particulier pour les résidents de la Tshopo. L'indemnisation des victimes des atrocités a été longuement espérée par notre communauté depuis longtemps. Cette indemnisation contribuera grandement à panser les blessures infligées par les activités armées de l'Ouganda dans les provinces de la Tshopo, du Haut-Uélé, du Bas-Uélé et de l'Ituri", a déclaré Paulin Lendongolia lors de son allocution jeudi.

Il a souligné que les stigmates de cette guerre atroce persistent encore dans certaines régions, évoquant un cimetière aménagé pour les victimes, un rappel palpable des pertes subies.

"La justice internationale n'a pas accordé l'indemnisation espérée suite aux préjudices immenses subis. Cependant, nous espérons que le montant alloué par la Cour Internationale de Justice aidera les personnes physiques victimes et les communautés des provinces concernées à guérir ces plaies", a ajouté Paulin Lendongolia.

Il a promis le soutien du gouvernement provincial aux nouveaux animateurs du FRIVAO pour mener à bien cette mission délicate.

"Je vous assure de tout mon soutien et de ma collaboration, ainsi que celle des services sous ma responsabilité. Ensemble, nous atteindrons nos objectifs", a-t-il assuré.

Selon les décisions de la Cour Internationale de Justice, le montant des indemnités à régler, réparti sur cinq tranches, comprend 69,2% pour les dommages personnels, 12,3% pour les biens et 18,4% pour les ressources naturelles. Ces fonds sont actuellement conservés dans un compte du Ministère de la Justice, en attente de l'opérationnalisation complète du FRIVAO pour être utilisés.

Clément MUAMBA