L'arrêt avant dire droit de la Cour militaire dans le procès impliquant Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, n’a pas toujours été rendu alors qu’il était prévu pour ce mercredi 15 novembre 2023. Selon le coordonnateur du collectif des avocats de Salomon Kalonda, Me Gérard Ledi qui l'a dit à ACTUALITE.CD, " il n’y a pas eu audience. Un magistrat de la justice militaire est décédé ".
Selon la même source, la date de la prochaine audience n'est pas encore connue. Les parties attendent la fixation par la Cour militaire qui pourra finalement statuer sur le renvoi à trois mois pour permettre au prévenu de se faire soigner tel que le souhaitent ses avocats ou de continuer d’examiner l’affaire en tenant l'audience à l'hôpital tel que sollicité par le ministère public.
Cet arrêt avant dire droit était initialement attendu le mercredi 8 novembre. À cette date-là, la cour militaire n'a pas statué en raison de l’absence d'un membre de la composition. L’affaire a été renvoyée à vendredi 10 novembre, avant de reporter une fois de plus au 15 novembre car le prévenu n’a pas été régulièrement signifié de l'audience. Ce mercredi 15 novembre, un magistrat est décédé, ce qui n’a pas permis la tenue de l’audience. L’affaire va être renvoyée à une date ultérieure.
Cette décision devrait trancher sur la demande du ministère public de continuer à examiner l’affaire en tenant une audience à l'hôpital où se trouve Salomon Kalonda pour ses traitements et celle des avocats du prévenu qui ont sollicité une remise à trois mois pour permettre à leur client de comparaître en bonne santé.
La défense avait précisé que 19 médecins venant notamment de la clinique universitaire de Kinshasa et de l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex Maman Yemo, requis par l'Auditorat, ont établi réellement que l'état de santé de Salomon Kalonda nécessite une bonne prise charge.
Salomon Kalonda Idi a été arrêté le 30 mai à l'aéroport de N'djili, à Kinshasa. Depuis son arrestation, ses avocats contestent les accusations portées contre lui et remettent en question la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention. La conseillère de Moïse Katumbi a qualifié cette procédure judiciaire de "procès de la honte" et sa défense soutient qu'il s'agit d'une machination politique visant à éliminer un adversaire politique.
Ivan Kasongo