La Commission Européenne a décidé d’allouer 13,3 millions d’euros supplémentaires pour renforcer la réponse humanitaire face à l’escalade de la violence et la détérioration de la situation humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette aide de l'Union Européenne fait suite aux conflits, pauvreté, malnutrition et épidémies fréquentes, les besoins humanitaires au pays sont parmi les plus élevés au monde.
"En Afrique de l’Est et dans la région des Grands lacs, l’insécurité alimentaire due aux conflits ou aux catastrophes provoquées par le climat augmente. L’aide humanitaire d’urgence allouée par l’UE vise à atténuer les souffrances des plus vulnérables, en étroite coopération avec nos partenaires humanitaires sur le terrain", a déclaré dans un communiqué Janez Lenarčič, Commissaire européen à l'aide humanitaire et à la Réaction aux crises.
Depuis le début de l’année, l’UE a déjà engagé près de 96 millions d’euros, en plus des EUHAF (European Humanitarian Air Flights) et des ponts humanitaires aériens organisés pour appuyer la réponse à la crise humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo, selon le communiqué de cette organisation.
"Le montant alloué à la RDC représente la moitié de l’enveloppe globale de 26,7 millions d’euros destinés à répondre à de multiples crises humanitaires, aggravées par les conflits et les catastrophes liées au climat dans la région des Grands lacs et dans la corne de l’Afrique, plus précisément au Soudan du Sud, en Ouganda, en Somalie et en République démocratique du Congo", précise l'UE.
Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) du 18 octobre dernier, la situation humanitaire dans les territoires de Masisi et Rutshuru, en République démocratique du Congo, est de plus en plus préoccupante à la suite d'une escalade des affrontements entre le groupe rebelle M23 et les groupes locaux connus sous le nom de Wazalendo. Les violences, qui ont éclaté le 1er octobre, ont entraîné un déplacement massif des populations. Les territoires de Rutshuru et Masisi sont les plus touchés par cette recrudescence des combats, causant un flux continu de personnes déplacées.
Selon des sources humanitaires citées par OCHA, Rutshuru a enregistré un afflux important de personnes déplacées dans diverses localités, dont Bwiza centre (environ 7 500 personnes), Kabizo (environ 7 300 personnes), Kiseguru (5 100 personnes), Kiwanja (10 200 personnes) et d'autres zones environnantes. Ces déplacés sont confrontés à des besoins urgents en matière de nourriture, d'eau, d'abris et de soins de santé.
Clément MUAMBA