Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a exprimé sa satisfaction face à la récente déclaration du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui s'est dit prêt à décider d'ici à la fin de l'année 2023 du retrait "progressif, responsable et durable" de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Le ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, a partagé cette nouvelle lors d'un briefing conjoint avec son homologue en charge de la communication et des médias.
La correspondance du Président du Conseil de Sécurité de l'ONU, datée du début du mois de septembre, a été saluée par le gouvernement congolais comme une réponse favorable à ses attentes. Dans cette correspondance, le Conseil de Sécurité exprime sa volonté de décider, d'ici à la fin de 2023, de l'avenir de la MONUSCO, de son retrait progressif, responsable et durable, et des mesures concrètes et réalistes à mettre en œuvre en priorité pour garantir le succès de ce retrait. Le Conseil encourage également les autorités congolaises et l'ONU à travailler conjointement pour élaborer un plan de transition d'ici novembre.
Selon Christophe Lutundula, cette décision du Conseil de Sécurité reflète les souhaits exprimés par les autorités congolaises, en particulier le Président Félix Tshisekedi. Il a souligné la nécessité de mettre en place un plan de retrait clair, comprenant un chronogramme, les modalités de la remise et reprise des activités actuellement gérées par la MONUSCO, la réduction progressive des effectifs de la mission, et un programme pour la période de transition. Ces éléments doivent être définis de manière à éviter toute ambiguïté.
Lutundula a également révélé que des discussions avaient déjà commencé avec la MONUSCO pour élaborer ce plan de retrait, dans le but de le finaliser d'ici mi-novembre. Il a souligné l'importance de mener des efforts de lobbying et d'autres initiatives pour garantir que la décision du Conseil de Sécurité en décembre soit bien comprise et que le retrait commence de manière transparente.
Ces développements surviennent dans un contexte de tensions en République Démocratique du Congo, marqué par des manifestations massives à Goma réclamant la fin de la présence de la MONUSCO. Ces manifestations ont malheureusement entraîné la perte de nombreuses vies, soulignant l'urgence de la situation.
La demande de retrait anticipé de la MONUSCO par la RDC soulève des questions complexes, notamment en ce qui concerne la pression populaire et la souveraineté nationale. L'évolution de cette situation aura des implications majeures pour la stabilité de la région et l'avenir politique de la RDC.
Clément MUAMBA