Bunia, le 10 octobre 2023 - Près de 27 barrières illégales ont été érigées le long de l'axe routier reliant Bunia à Mongbwalu, dans la province de l'Ituri, suscitant l'indignation des usagers de cette voie. À chaque barrage, les motards sont contraints de verser entre 2 000 et 10 000 Francs Congolais (environ 1 à 5 dollars américains) aux militaires et aux groupes armés, ce qui a provoqué un mécontentement général parmi ceux qui empruntent cette route de 85 kilomètres desservant les zones minières.
Jean Marie Uzele, un taximan, déplore cette situation et estime qu'il est inacceptable que les militaires et les groupes armés extorquent de l'argent aux usagers de la route, d'autant plus que les clients qui empruntent les motos-taxis se font de plus en plus rares.
" Le nombre de barrières tenues par les militaires des FARDC que nous avons répertorié sur cette route s'élève à 27. Les chauffeurs sont obligés de verser des montants exorbitants à chaque barrage. Les voitures paient 2 000 FC, les gros véhicules tels que les MAN 5 000 FC, et les camions 10 000 FC. Nous demandons au gouverneur militaire de la province d'ordonner la suppression de ces barrières", s'est-il indigné.
Le lieutenant Jules Ngongo Tshinkudi, porte-parole de l'armée en Ituri, a réagi en déclarant que tous les militaires coupables d'actes illégaux seraient traduits en justice militaire, conformément à la loi du pays.
" Ces allégations sont prises en compte, mais nous nous en réjouissons, car nous avons tout fait pour faire disparaître les barrières illégales. Cependant, certains éléments des forces armées agissent contrairement à la loi dans ces postes de contrôle. Nous condamnons ces actes et mettons en garde tous ceux qui enfreignent la loi. La justice militaire fera son travail, et les indisciplinés n'auront que leurs yeux pour pleurer", a-t-il déclaré.
Il convient de rappeler que cette route, d'une importance économique capitale pour la province de l'Ituri, a été réhabilitée et est devenue praticable grâce à l'appui du gouvernement provincial pendant l'état de siège.
Freddy Upar, à Bunia